La contribution de la Chine au « développement des télécommunications en Afrique »


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La Chine a joué un rôle prépondérant dans la croissance des télécoms en Afrique, mettant ainsi un terme au monopole des géants occidentaux.

L’industrie des télécommunications en Afrique a connu ces dernières années une évolution renversante, notamment avec l’augmentation du nombre d’utilisateurs et une baisse des frais d’Internet. Et la Chine est loin d’avoir été simple spectatrice dans cette croissance africaine des télécommunications, jugée comme la plus rapide du monde. « La Chine, permet un meilleur développement de cette industrie en Afrique », a révélé M. Hamadoun Toure, secrétaire général de l’association internationale des télécommunications, rapporte Afrique Inside.

« On doit le développement des télécommunications en Afrique, au partenariat avec des entreprises chinoises, ces dernières détenant la moitié des parts du marché africain en tant que fournisseur. Dans certains pays africains, ce taux s’élève même à 70% » a indiqué Zhao Houlin, vice-secrétaire général de l’association internationale des télécommunications.

Les Chinois ont ainsi cassé le monopole en Afrique détenu depuis des années par les géants des télécoms occidentaux et ont contribué à faire baisser le prix des communications, selon un rapport rendu public par une structure américaine en 2011.

Un milliard d’utilisateurs en 2015

Le nombre d’utilisateurs de téléphones mobiles en 2012 a atteint 761 millions. Ce chiffre devrait atteindre plus d’un milliard en 2015, alors qu’en 2020, 80% des Africains auront accès à Internet, d’après les prévisions de la Conférence des informations et des technologies des télécommunications en Afrique, qui s’est tenue l’année dernière.

Cette impressionnante évolution est due à la réforme sur les télécommunications menée dans plusieurs pays, l’ouverture du marché et l’entrée des géants internationaux dans ce secteur, et ce, en plus des soutiens et aides accordés par des pays étrangers. D’ailleurs, plusieurs centres de recherche et des filiales de Nokia, Siemens et Vodafone fleurissent un peu partout sur le continent, d’après le journal East African.

Mais la Chine n’est pas le seul pays à s’intéresser au secteur des télécommunications en Afrique. Des compagnies du Japon, du Brésil ou encore de l’Inde ont elles aussi affiché leurs objectifs d’investir dans le continent.

Etisalat à la conquête de l’Afrique

Par ailleurs, la filiale nigériane de l’opérateur émirati Etisalat a annoncé jeudi 7 août la vente de 2 136 de ses tours télécoms au groups IHS, spécialisé dans la gestion de pylônes en Afrique. Le montant de l’opération pourrait atteindre 400 millions de dollars. Cette opération, qui porterait à 6 540 le nombre de tours possédées et gérées par IHS au Nigeria, est la première transaction d’envergure de ce type pour un opérateur mobile au Nigeria. De son côté, IHS s’est engagé à investir 100 millions de dollars dans ces tours qui devraient être dotées de générateurs plus perfectionnés ou de batteries plus performantes.

Selon le directeur général d’Etisalat Nigeria, Matthew Willsher, « la décision de vendre nos infrastructures à un partenaire commercial expérimenté comme IHS s’inscrit dans notre stratégie d’étendre la couverture et les capacités de notre réseau ». Cette cession-bail permet aussi au groupe de réduire les coûts de fonctionnement de ces tours. Ainsi, Etisalat peut concentrer ses efforts à améliorer son réseau et à accélérer le déploiement de la 2G et de la 3G au Nigeria.

Etisalat est présent dans 19 pays d’Afrique, d’Asie et du Moyen-Orient. Sa dernière conquête est Maroc Telecom. Le 5 novembre 2013, après des mois de tractations, Vivendi annonçait, dans un communiqué, la vente de sa participation de 53% dans Maroc Telecom au groupe Etisalat, pour la somme de 4,2 milliards d’euros. Le chiffre d’affaires du groupe émirati s’élève à 9 milliards de dollars.

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