La communauté internationale réaffirme son soutien au droit à l’autodétermination du Sahara Occidental


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Sahara occidental drapeaux
Sahara occidental drapeaux

Dans un contexte de tensions persistantes au Sahara Occidental, la communauté internationale renouvelle son appel à une résolution pacifique du conflit, conformément au droit international et aux résolutions de l’ONU.

La semaine dernière, diplomates et ambassadeurs d’Afrique et d’Amérique Latine ont réaffirmé leur soutien indéfectible au Front Polisario et au droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination. Leurs prises de position interviennent alors que la situation dans la dernière colonie d’Afrique reste préoccupante, malgré les efforts continus de l’ONU pour trouver une solution juste et durable.

Un front uni pour le droit international

L’ambassadrice de la République de Namibie à Alger, Pandulena Kaino Shingenge, a fermement condamné la position de la France, qui soutient l’occupation marocaine du Sahara Occidental. Elle a souligné que la question du Sahara Occidental est avant tout une question de décolonisation selon les termes jutilisés par l’ONU, appelant à l’organisation d’un référendum d’autodétermination, seule voie légitime pour permettre au peuple sahraoui de choisir son avenir.

Dans la même veine, Bernard Legodo Koporo, chargé d’affaires de l’ambassade d’Afrique du Sud à Alger, a critiqué le soutien de la France au « plan d’autonomie » marocain, le qualifiant d’« inacceptable » et d’« ingérence dans les affaires internes d’un autre pays ». L’Afrique du Sud a réaffirmé son attachement aux résolutions onusiennes et aux efforts diplomatiques pour parvenir à une solution politique juste.

Les représentants d’Amérique Latine ont également fait entendre leur voix. Hector Igarza, ambassadeur de Cuba à Alger, a rappelé l’engagement historique de la France en faveur de l’autodétermination du peuple sahraoui, s’étonnant du volte face de Macron et soulignant l’importance de respecter la volonté des habitants de la région, indépendamment des influences extérieures. Juan Arias, ambassadeur du Venezuela, a quant à lui dénoncé le manque de responsabilité du Conseil de sécurité dans ce dossier, réitérant le soutien de son pays à la souveraineté du peuple sahraoui sur ses terres.

L’Algérie, garante du droit international

Dans ce contexte, la position de l’Algérie se distingue par sa constance et son respect du droit international. En accueillant les réfugiés sarahouis, le pays réaffirme son engagement en faveur d’une solution juste et pacifique au conflit du Sahara Occidental, conformément aux résolutions de l’ONU.

Contrairement à la politique de colonisation poursuivie par le Maroc, l’Algérie plaide pour le respect du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, un principe fondamental du droit international. Cette position, saluée par de nombreux observateurs, s’inscrit dans la continuité des efforts de l’ONU pour organiser un référendum d’autodétermination, processus crucial pour résoudre ce conflit de manière équitable. Elle est aujourd’hui d’autant plus pertinente que la situation est la même que celle des palestiniens. Le Maroc se comportant avec le Sahara occidental comme Israël avec la Palestine, en développant une politique de colonisation.

La Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara Occidental (MINURSO), établie en 1991, reste chargée de superviser le cessez-le-feu et de préparer le terrain pour ce référendum. Cependant, les obstacles politiques et logistiques ont jusqu’à présent entravé sa réalisation, soulignant l’urgence d’une action internationale concertée.

Alors que le statu quo perdure, la communauté internationale, à l’instar de l’Algérie, appelle à une intensification des efforts diplomatiques pour garantir le respect du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

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