Les 15 membres de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) se réunissent ce lundi et mardi à Windhoek, la capitale de la Namibie. Les chefs d’Etats y fêteront le 30è anniversaire de la SADC et analyseront les situations du Zimbabwe, et de Madagascar.
« L’intégration politique et socio-économique et le développement de notre région », voilà le but du 30è sommet de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), a affirmé le président namibien Hifikepunye Pohamba, lors de l’ouverture du sommet ce lundi à Windhoek en Namibie.
Les 15 pays membres [[Angola, Afrique du Sud, Botswana, République démocratique du Congo (RDC), Lesotho, Malawi, île Maurice, Mozambique, Namibie, Seychelles, Swaziland, bTanzanie, Zambie, Zimbabwe et Madagascar]] se pencheront lors de ce sommet, officiellement consacré au 30e anniversaire de l’organisation, sur la situation au Zimbabwe et à Madagascar.
Le nouveau président de la SADC, nommé samedi dernier, Hifikepunye Pohamba, s’est réjoui des « progrès remarquables qui ont été réalisés » en Afrique australe. « Mais il reste encore à faire», a-t-il poursuivi, citant la réduction de la pauvreté, la création d’emplois, la sécurité alimentaire et la lutte contre le sida.
Le président sortant de la SADC, le Congolais Joseph Kabila, a quant à lui salué « 30 ans de succès politique », rappelant le rôle du bloc régional dans la résolution des conflits en Angola, au Mozambique et en République démocratique du Congo (RDC).
Le président sud-africain Jacob Zuma, médiateur au Zimbabwe, présentera un rapport sur les avancées du pays. Il devrait souligner les progrès réalisés, notamment la formation d’un gouvernement d’union. Sur le dossier malgache, l’ex-président mozambicain Joaquim Chissano mettra en lumière les derniers développements de sa médiation en l’absence des dirigeants de Madagascar. Le pays est en effet suspendu de l’organisation depuis mars 2009, après l’éviction du président élu Marc Ravalomanana par l’ancien opposant Andry Rajoelina.
Les leaders travailleront dans le but d’unir la SADC avec le marché commun de l’Afrique australe et de l’Est (Comesa) et la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC). Certains pays faisant partie de plusieurs blocs, les efforts pour développer l’union douanière régionale sont compliqués et ce projet a pris du retard. Cette année, les pays membres seront chargés d’accélérer la mise en œuvre du protocole sur le commerce pour aboutir à l’Union douanière, à la zone de libre échange voire peut-être à un marché commun économique.