La Commission européenne espère simplifier et clarifier la gestion de ses programmes d’aide extérieure avec la création d’un nouvel organisme, l’Euro Aid. Réactions à la représentation bruxelloise de l’ACP.
La Commission européenne essaie de résoudre les nombreux problèmes qui rongent son système de gestion des programmes de l’aide extérieure. La création d’un nouvel organisme, l’Euro Aid est une réforme ambitieuse.
Les raisons invoquées par la Commission sont le manque de personnel, la croissance spectaculaire de l’aide extérieure et l’accumulation des arriérés. Rappelons tout de même que les programmes de l’Union européenne avaient été largement discrédités par des affaires de corruption ayant entraîné la démission de la Commission Santer en 1999. Dans un communiqué publié mardi dernier, Chris Patten, commissaire aux Relations Extérieures, annonce d’ailleurs qu’il compte sur cette réforme pour » restaurer la crédibilité de la Commission sur la scène internationale « .
Aider plus vite
Au secrétariat général des pays Afrique – Caraïbes – Pacifique (ACP), qui représente les intérêts du Sud à Bruxelles, on reste prudent face aux déclarations de bonnes intentions de la Commission. » Rien n’est rejetable d’office, mais rien ne justifie que l’on applaudisse des deux mains non plus « , nous dit une source préférant rester anonyme : » nous attendons plus d’explications « .
» L’ACP demande depuis longtemps que l’aide soit déboursée plus rapidement. Nous avions également demandé une enveloppe plus fournie, mais la Commission semble rechercher avant tout l’efficacité de la distribution. Ce que nous perdons d’un côté, nous le gagnons de l’autre « . Il est évident que l’aide doit être déboursée plus vite et plus facilement car notre source insiste sur le fait que le » dynamisme des pays ACP est souvent freiné par le manque d’investissement « . A bon entendeur…