Des manifestants antigouvernementaux continuent de défiler dans le pays ouest-africain du Togo et une grande manifestation s’est déroulée dans les rues de la capitale, Lomé, pour réclamer un changement constitutionnel et la démission du président Faure Gnassingbé, dont la famille est au pouvoir depuis 50 ans.
Une coalition de 14 partis d’opposition dit vouloir honorer la constitution de 1992 qui prévoit une limite de deux mandats de cinq ans pour le président et un système de vote à deux tours. Si la manifestaiton a pu se dérouler à Lomé, l’opposition a déclaré que ses partisans ont été empêchés de descendre dans les rues dans les villes du nord de Sokode et Bafilo, en dépit de la permission du gouvernement.
Au moins 16 personnes ont été tuées et plus de 200 autres blessées dans des affrontements entre des manifestants et la police depuis août dernier.
Le Gouvernement durcit la repression
L’opposition togolaise a accusé mercredi les forces de sécurité de « répression sauvage » après que près de 20 de ses partisans aient été blessés alors qu’ils tentaient de protester contre le parti au pouvoir.
Des soldats lourdement armés, la tête et le visage couverts, se sont positionnés aux points de départ des manifestations dans les villes du nord, dispersant les foules avec des bâtons et des gaz lacrymogènes.
A Sokode, bastion du leader de l’opposition Tikpi Atchadam, l’opposition a déclaré que 16 personnes avaient été blessées par balle et trois autres à Bafilo, où une personne handicapée avait été battue.