Depuis des siècles, le désert du Kalahari intrigue par ses légendes, ses trésors cachés, et les récits d’explorateurs en quête d’une civilisation mystérieuse. Au centre de ces mythes, les Bushmen San, peuple ancestral, luttent pour préserver leur identité. Ils font face aux bouleversements environnementaux et politiques.
Nous vous emmenons au cœur de la réserve du Kalahari, où se mêlent mystères archéologiques et résilience culturelle.
Une légende enfouie sous les sables du Kalahari
Le désert du Kalahari, vaste et impénétrable, est le théâtre de nombreuses expéditions à la recherche de la légendaire « cité perdue ». Le premier à éveiller cette fascination fut l’explorateur Gilarmi Farini. En 1885, il affirma avoir découvert des ruines mystérieuses au milieu de ce désert hostile du Botswana. Selon son récit, des débris de pierres taillées formaient une sorte de Grande Muraille effondrée. Ces vestiges évoquaient une ancienne civilisation ayant prospéré dans cette région.
Malgré les 25 expéditions qui ont suivi, aucune preuve tangible n’a été trouvée. Le doute plane donc sur la véracité de cette découverte. Pourtant, la légende persiste, alimentée par les mystères que le Kalahari continue de garder secrets.
Les Bushmen San : derniers gardiens du désert
Parallèlement à ces histoires de cités perdues, les véritables habitants de cette région, les Bushmen San, ont mené une bataille différente. Ils luttent pour leur survie sur leurs terres ancestrales. Expulsés de la Réserve du Kalahari (CKGR) par le gouvernement botswanais en 1997, sous prétexte de préserver la faune locale, les San ont lutté pour retrouver leur droit à vivre sur ces terres.
En 2006, après des années de procès, les Bushmen ont obtenu le droit de retourner dans le Kalahari. Ils ont pu forer de nouveaux puits d’eau en 2011. Cependant, la réalité pour la majorité d’entre eux a radicalement changé. Leur mode de vie de chasseurs-cueilleurs semble appartenir au passé. Beaucoup vivent aujourd’hui en marge de la réserve, dans des villages construits par le gouvernement, loin de leur culture nomade.
Une bataille pour l’eau
L’accès à l’eau reste l’un des principaux défis dans cette région aride. L’ONG Vox United a entrepris de creuser des puits pour améliorer les conditions de vie des San encore présents dans la réserve. Mais ce filet d’eau ne suffira pas à renverser le cours de l’exode des San vers une vie sédentaire. Avec le temps, la culture traditionnelle des Bushmen s’efface. Même ceux qui sont restés fidèles à la brousse doivent aujourd’hui s’adapter à la modernité.