Le vice-président de la République Populaire de Chine, M. Li Yuanchao vient d’effectuer une visite de trois jours au Burundi, une visite qu’il a achevée ce 12 mai 2017. A l’issue de ses entretiens avec le chef de l’Etat burundais Pierre Nkurunziza et différentes autres autorités de ce pays, M. Yuanchao s’est adressé à la presse dans la capitale Bujumbura.
M. Li Yuanchao, vice-président de la République Populaire de Chine, a déclaré : « Nous avons décidé d’élargir encore davantage la coopération qui existe entre la Chine et le Burundi. Nous allons continuer à fournir des aides budgétaires et alimentaires au Burundi. Nous allons augmenter le nombre de bourses octroyées aux étudiants burundais ainsi que des stages de formations aux ressortissants burundais. Nous allons également vous appuyer dans des projets de construction de centrales hydroélectriques ainsi que d’autres projets de développement ».
De son coté, le Président burundais, Pierre Nkurunziza, se dit satisfait de la coopération entre son pays et la Chine. « Nous nous réjouissons de la situation de coopération entre la Chine et le Burundi. La Chine est restée à nos cotés même pendant les moments difficiles liés aux changements climatiques, non seulement en nous fournissant de l’aide mais aussi en nous enseignant comment y faire face. Ainsi, nous avons convenu que nos deux pays vont toujours se soutenir devant les organisations internationales », a déclaré Pierre Nkurunziza à la presse.
La Chine et le Burundi entretiennent des relations de coopération depuis 1963, au lendemain de l’indépendance du Burundi. Depuis l’éclatement de la crise sociopolitique au Burundi liée aux élections controversées de 2015, plusieurs pays occidentaux et certaines autres organisations internationales ont suspendu leur coopération et leurs aides au Burundi.
Alors que cette crise a ruiné presque tous les secteurs de la vie du pays, la Chine est restée au chevet du Burundi. La Chine entretient avec le Burundi une coopération dans plusieurs secteurs comme le domaine des infrastructures publiques, ici on citera par exemple le palais présidentiel en cours de construction sur financement de la Chine, le domaine de la santé avec la construction de l’hôpital de Mpanda (Ouest de Bujumbura) avec des missions organisées par le gouvernement chinois d’envoyer des médecins spécialistes pour appuyer pendant un certain temps dans des hôpitaux burundais, etc.
Dans les instances internationales telles que le Conseil de Sécurité de l’Organisation des Nations Unies (ONU), la Chine a toujours défendu le Burundi en s’opposant à des résolutions, soit d’envoi de troupes étrangères, soit de sanctions contre le pays, en usant de son droit de veto.
Par Juvénal Bigirimana