Le président chinois Hu Jintao a annoncé, lors du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) qui se tient du 19 au 20 juillet à Pékin, que la Chine va doubler le montant de ses prêts accordés à l’Afrique au cours des trois prochaines années.
La Chine casse sa tirelire pour s’attirer les bonnes grâces de son premier partenaire économique. Le pays va doubler le montant de ses prêts accordés aux pays africains au cours des trois prochaines années, passant de 10 à 20 milliards de dollars (soit environ 16 milliards d’euros). C’est le président Hu Jintao qui l’a annoncé lors de l’ouverture du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) qui se déroule du 19 au 20 juillet à Pékin.
« La Chine et l’Afrique devraient renforcer leur confiance mutuelle sur le plan politique », a-t-il préconisé, et de rappeler : « Nous souhaitons continuer à améliorer notre amitié traditionnelle […] à écarter toute ingérence et à améliorer notre compréhension et notre confiance mutuelles ».
L’Europe critique la Chine
En 2006, la première puissance économique mondiale avait déjà versé pas moins de 5 milliards de dollars (soit environ 4 milliards d’euros) aux États africains, et 10 autres milliards en 2009 (soit environ 8 milliards d’euros). Ces investissements financiers ne sont pas du goût de l’Europe qui dénote une politique angélique. « Les détracteurs, notamment en Europe, de ces investissements massifs en Afrique accusent la Chine de verser de l’argent sans tenir compte des atteintes aux droits de l’homme et de la corruption dans certains pays africains. », souligne France 24.
Le premier partenaire économique de l’Afrique balaie d’un revers de main ces accusations. « La Chine soutient de tout cœur et avec sincérité la voie de développement choisie par les pays africains », a déclaré Hu Jintao, précisant que son pays « continuera d’accroître son aide à l’Afrique de sorte que le peuple africain puisse tirer les bénéfices du développement ». Des propos validés par le président sud-africain Jacob Zuma, assistant au FCSA, qui s’est dit « convaincu que les intentions de la Chine diffèrent de celles de l’Europe, laquelle, à ce jour, continue de chercher à influencer les pays africains à son seul intérêt ». Son ironie évoque les dérives engendrées par la Françafrique.
Les chefs d’États africains, dont le président de la Guinée équatoriale Obiang Nguema Mbasogo, le président nigérien Mahamadou Issoufou, le Premier ministre capverdien Jose Maria Pereira Neves et le Premier ministre kényan Raila Amollo Odinga se trouvent également à Pékin pour discuter de l’avenir du commerce et de l’investissement sino-africain.
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