La CGT (Confédération Générale du Travail) a décidé d’apporter son soutien à des travailleurs détachés espagnols d’origine marocaine, péruvienne ou sénégalaise, qui ont porté plainte pour insultes racistes, harcèlement et humiliations au sein des Chantiers de l’Atlantique, en France.
Se disant victimes d’insultes racistes, de harcèlement et d’humiliations au sein des Chantiers de l’Atlantique, à Saint-Nazaire, en France, sept ouvriers, qui ont été licenciés, ont fait part de leurs griefs à la direction de Pine, qui n’a pas tardé à diligenter une enquête pour élucider cette affaire. Ces ouvriers sont pour la plupart d’origine marocaine, sénégalaise ou péruvienne.
« Le chef de chantier nous hurlait dessus en permanence, on ne pouvait même pas faire de pause pour aller aux toilettes, il nous disait d’uriner dans des bouteilles d’eau. Il nous envoyait aussi voler du câble électrique sur les autres bateaux. Et puis il y avait des insultes racistes, on se faisait traiter de sales arabes ou de négro, je suis révolté, on n’est pas des chiens ! », a raconté aux médias un résident espagnol originaire du Maroc.
« Il fallait toujours travailler vite, plus vite. On a subi tout ça parce qu’on a besoin de travailler et de nourrir nos familles… Il n’y a plus de travail en Espagne », a renchéri un autre travailleur qui, lui, est Sénégalais. Selon France Bleu, le chef d’équipe mis en cause s’est dit très surpris par ces accusations et dégage le tout en touche. « C’est faux… Il n’y a jamais eu aucun problème, ce sont des ouvriers qui ne digèrent pas leur licenciement… Leur contrat était tout simplement arrivé à terme », peste-t-on, côté direction.
Non content, les ouvriers ont envoyé leurs plaintes à la direction de l’entreprise en Espagne ainsi qu’à l’Inspection du travail. Bladi indique par ailleurs que ces travailleurs du chantier Atlantique sont soutenus par la Confédération Générale du Travail.
