Le Comité des chefs d’état-major de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) se réunit à Abidjan, du 17 au 19 novembre, pour échanger sur l’avenir de l’opération française Barkhane au Sahel.
La coopération militaire entre la France et les pays du Sahel, durement frappés par le terrorisme transfrontalier, fait l’objet, depuis hier mercredi, et ce jusqu’à demain vendredi 19 novembre, d’échanges à l’initiative du Comité des chefs d’état-major de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest).
Présent lors de la cérémonie d’ouverture de cette 41ème session, le ministre ivoirien de la Défense, Téné Birahima Ouattara, s’est montré très réfractaire quant au retrait de la force Barkhane du Sahel. « La redéfinition de la posture des partenaires au Sahel, notamment Barkhane, s’accompagnera immanquablement d’un bouleversement dans la riposte au terrorisme dans cette région et bien au-delà », a indiqué le ministre ivoirien de la Défense.
« Face aux menaces multiformes, hybrides et transnationales auxquelles la sous-région est confrontée », le ministre ivoirien de la défense se dit convaincu que la seule solution est de mener une action commune en prenant en compte l’appui de la force française Barkhane. « Nous devons mettre l’accent sur la recherche de solutions réalistes et adaptées à notre environnement », a suggéré Téné Birahima Ouattara.
Pour sa part, le général ivoirien Lassina Doumbia, qui s’est dit conscient du fait que des groupes terroristes actifs dans le Sahel, notamment au Mali, au Burkina Faso et au Niger, pourraient être amenés à frapper dans les pays côtiers du Golfe de Guinée, rassure. « Le parc de la Comoé offre beaucoup plus de refuges aux groupes armées terroristes, ça c’est un fait. Mais nous sommes capables de les y débusquer aussi, parce que nous sommes formés pour cela », a rassuré Lassina Doumbia.
« Les soldats sont formés pour manœuvrer sur les terrains qui sont les nôtres, chaque armée s’entraine en fonction de sa géographie. La Côte d’Ivoire est un pays de forêt, donc la forêt de la Comoé ne peut pas être pour nous une zone difficile à maitriser, ce serait incompréhensible. Non non non. Nous sommes convaincus que les opérations conjointes sont la solution. Nous avons affaire à des groupes armés qui passent d’une frontière à l’autre, en fonction des actions menées. Il est évident que, pour pouvoir mieux sécuriser nos hommes, il nous faut agir ensemble », a indiqué Lassina Doumbia.
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