La Cedeao impuissante en Côte d’Ivoire


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Drapeau de la Côte d'Ivoire
Drapeau de la Côte d'Ivoire

Les membres du groupe de contact sur la crise ivoirienne de la Cedeao ont affirmé qu’ils ne seront pas en mesure de prendre de décision lors du sommet prévu à Paris les 25 et 26 janvier prochain. Un aveu de faiblesse qui met également la France en difficulté.

La Confédération économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a fait savoir ce mardi qu’elle « ne pourra pas s’exprimer en tant qu’organisation lors des assises de Paris » qui se tiennent les 25 et 26 janvier. C’est la première fois depuis le début de la crise en Côte d’Ivoire que les difficultés à s’entendre des chefs d’état ouest-africains apparaissent au grand jour.

Aveu d’impuissance

Le groupe de contact sur la crise ivoirienne, dirigé par le Togo et composé du Ghana, de la Guinée Bissau, du Mali et du Nigeria, aurait du rendre compte à l’organisation ouest africaine de ses « activités » avant de se rendre en France. C’est parce que cela n’a pas été fait que la Cedeao estime ne pas pouvoir prendre de décision dans un avenir proche. La France a pourtant programmé le sommet des chefs d’état ouest-africains les 25 et 26 janvier, dans la foulée des négociations de Marcoussis (Essonne, France) entre rebelles, partis et gouvernement ivoiriens, afin d’impliquer toute la sous-région dans la résolution du conflit.

En se montrant si préoccupée par le protocole, l’organisation régionale laisse perplexe quant à sa volonté d’aboutir rapidement à un accord et d’accompagner les éventuels engagements pris à Marcoussis jusqu’à leur application. L’embarras côté français était flagrant mardi soir. « Pas de commentaire », a fait savoir à huit reprises le porte-parole sur les négociations à Marcoussis.

Conflits internes

Déjà, le 18 décembre dernier, seuls quatre chefs d’état, sur les quinze de la Cedeao, s’étaient rendus au sommet sur la crise ivoirienne organisé à Dakar par le président du Sénégal Abdoulaye Wade (également président de la Cedeao). L’homme n’a jamais accepté son rejet du groupe de contact et tentait par ce moyen de reprendre l’initiative dans la résolution du conflit. Tout comme le président du Togo et du groupe de contact, Gnassingbé Eyadéma, dont les sommets à Lomé ont abouti à des cessez-le-feu immédiatement violés par les rebelles comme par l’armée régulière ivoirienne. Blaise Compaoré, le président burkinabé, qui a reconnu avoir reçu les rebelles ivoiriens à Ouagadougou, a attendu le début des négociations de Marcoussis pour déclarer au quotidien Le Parisien :  » le minimum, ce sont des élections anticipées et le départ de Gbagbo « . Avant d’ajouter que ce dernier  » finira comme Milosevic… devant le Tribunal pénal international « .

Point positif dans ce tableau peu réjouissant, les premières unités des casques blancs de la Cedeao sont arrivés samedi dernier à Abidjan.

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