La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest a dépêché, à Ouagadougou, une mission qui a pour objectif d’évaluer le processus de mise en œuvre de la transition.
Selon une annonce faite par le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’Extérieur, une mission d’évaluation de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) est arrivée, hier mardi 17 mai 2022, à Ouagadougou, la capitale burkinabè. La visite de la délégation de l’instance sous-régionale intervient alors que les nouvelles autorités ont campé sur une transition de 36 mois.
«Sitôt arrivée, la mission d’évaluation de la CEDEAO a eu une séance de travail en fin d’après-midi avec la partie burkinabè conduite par la ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’Extérieur, Ragnaghnèwendé Olivia Rouamba et le ministre délégué chargé de la Coopération régionale, Karamoko Jean Marie Traoré», a indiqué la diplomatie burkinabè, ajoutant que cette équipe devra être rejointe par Shirley Ayorkor Botchwey et Jean-Claude Kassi Brou, respectivement cheffe de la diplomatie ghanéenne et président de la commission de la CEDEAO.
Le communiqué précise que cette mission est chargée d’évaluer la situation sécuritaire et humanitaire au Burkina Faso, dans le cadre de la gestion de la Transition. A noter que le Burkina Faso, tout comme le Mali et la Guinée, sont suspendus des instances de la CEDEAO. La conférence des chefs d’Etat tenue le 25 mars dernier à Accra au Ghana, avait été l’opportunité pour la CEDEAO de sommer le Burkina Faso de fournir une durée raisonnable de la transition au plus tard le 25 avril, sous peine de sanctions.
Le jour de l’expiration du délai fixé par l’instance, la junte au pouvoir au Faso, par la voie de son porte-parole, Lionel Bilgo, précisait que «le Burkina Faso a toujours expliqué à la CEDEAO que ce calendrier, qui a été mis en place de façon consensuelle, est un calendrier réfléchi et qui tient compte justement du défi majeur que nous avons et qui est le rétablissement de la sécurité. Si nous arrivons à le faire en dessous des trois années, nous organiserons des élections». Auparavant, les nouvelles autorités dirigées par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, avaient avance une transition de 36 mois, sans que la CEDEAO ne régisse sur cette proposition maintenue le 25 avril dernier.
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