Les bombardements israéliens sur la Bande de Gaza provoquent la colère en Afrique. Des manifestations ont été organisées dans plusieurs pays pour protester contre ces attaques qui ont débutées le 27 décembre et dont le bilan ne cesse de s’alourdir.
Au moins 360 morts et 1 700 blessés. Tel est le bilan, de source palestinienne, des bombardements lancés samedi dernier par Israël sur la bande de Gaza. Ces chiffres suscitent l’émoi dans plusieurs pays africains. Ce mardi, à Tripoli, les cinq pays du Maghreb ont appelé, à l’issue d’une réunion consultative, à l’arrêt de ce qu’ils appellent une «agression barbare» à l’encontre de la bande de Gaza. Dans un communiqué, les ministres algérien, libyen, marocain, mauritanien et tunisien des Affaires étrangères ont souligné la nécessité «de continuer de fournir de l’aide sous toutes ses formes » aux habitants de cette région. Selon le libyen, Abdelrahman Chalgham, cette rencontre « consultative vise à adopter une position commune des pays de l’Union du Maghreb arabe», avant la réunion des chefs des diplomaties arabes prévue ce mercredi au Caire. L’Afrique du Sud a, quant à elle, convoqué l’ambassadeur d’Israël pour dénoncer cette «brutale agression».
A Alger, la capitale algérienne, des journalistes, des hommes politiques et des représentants de la société civile se sont également rassemblés, mardi, pour dénoncer ces raids aériens et exprimer leur solidarité et leur soutien à la population palestinienne.
Plus de 50 000 manifestants en Egypte
Dans plusieurs autres pays du continent, les populations et organisations civiles se mobilisent. En Egypte, plus de 50 000 personnes ont manifesté, dimanche, dans près de dix villes, rapporte Ouest France. Le Collectif des associations islamiques du Sénégal (Cais) a dénoncé dans un communiqué intitulé Nous sommes tous palestiniens !, « le terrorisme d’Etat israélien » qui « détruit tout sur son passage. » Pour cette organisation, l’offensive israélienne est «une véritable entreprise génocidaire».
En réponse aux tirs de roquettes du mouvement islamiste Hamas basé à Gaza dans les territoires palestiniens, l’opération militaire « Plomb durci », lancée samedi par les forces armées israéliennes est la plus meurtrière sur ce territoire depuis la guerre des Six Jours, en 1967, indique Le Point. Israël se dit déterminé à en finir avec le Hamas. Dimanche, son Premier ministre Ehoud Olmert a prédit que les combats à Gaza seraient «longs, douloureux et difficiles». Le général Harel, cité par L’Economiste, affirme qu’après cette opération, il ne restera plus aucun bâtiment du Hamas debout à Gaza.