Au moins 21 personnes ont perdu la vie à cause de la canicule qui a frappé le Centre hospitalier régional de Béni Mellal, au centre du Maroc. Un communiqué du ministère marocain de la Santé précise que parmi les personnes décédées, 17 étaient des patients qui recevaient des soins dans la structure sanitaire.
Selon les autorités marocaines, la majorité des victimes étaient des personnes âgées et des patients souffrant de maladies chroniques. Leur décès, toujours selon le ministère de la Santé, est strictement lié à la hausse significative des températures qui aurait aggravé leur état de santé. Le ministère de la Santé a annoncé, jeudi, un peu avant le drame, son projet de prendre des mesures urgentes pour atténuer les effets de la canicule sur la population.
Canicule : des températures pouvant atteindre 46 degrés
Dimanche, la Direction de la météorologie a émis une alerte, annonçant des températures pouvant atteindre 46 degrés Celsius dans certaines régions du Maroc. Une vague de chaleur qui était prévue pour durer jusqu’à mercredi. La direction avait alors exhorté les habitants à la prudence, notamment en cette période de chaleur extrême.
Ces dernières années, le Maroc, pays d’Afrique du Nord au climat méditerranéen, est traversé par des températures estivales de plus en plus élevées. Le pays est frappé de plein fouet par des hausses de températures qui, outre une menace sur la vie des populations, est la cause d’une sécheresse sans précédent. Phénomène qui a un impact sur la fourniture d’eau, en plus d’augmenter les feux de forêt.
Canicules au Maroc : une tendance inquiétante
Le Maroc, comme de nombreux pays du bassin méditerranéen, a connu une augmentation significative de la fréquence et de l’intensité des canicules, ces dernières décennies. Cette tendance s’inscrit dans le contexte plus large du changement climatique. Parmi les causes de cette hausse, le réchauffement de la planète qui entraîne une hausse des températures moyennes et une augmentation des événements météorologiques extrêmes comme les canicules.
Il y a aussi l’urbanisation galopante, avec la construction de bâtiments en béton et l’augmentation de la densité de population, qui contribue à l’effet d’îlot de chaleur urbain. Ce qui a pour conséquence directe d’intensifier les vagues de chaleur. La réduction des surfaces forestières diminue la capacité de régulation thermique de l’atmosphère.
Face à cette menace grandissante, le Maroc a mis en place plusieurs mesures pour faire face aux canicules. Comme la mise en place de systèmes de surveillance et d’alerte précoce pour anticiper les vagues de chaleur. La plantation d’arbres, création d’espaces verts, utilisation de matériaux réfléchissants pour les bâtiments. Des campagnes d’information sur les risques liés à la chaleur et les gestes à adopter sont initiées.