Les Gabonais sont appelés à choisir leur nouveau président le 30 août. Depuis ce week-end, les candidats sont à la conquête des électeurs et ils auront deux semaines pour convaincre.
La campagne, en vue de l’élection présidentielle du 30 août prochain, a démarré le week-end dernier à Libreville et dans les capitales provinciales du pays. Les principaux favoris de cette élection, entre autres Ali Bongo Ondimba, Pierre Mamboundou, André Mba Obame et Casimir Oyé Mba ont rassemblé des milliers de supporters dans les quartiers de Libreville.
Selon de nombreux analystes, le candidat du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) Ali Bongo Ondimba a rassemblé plus de 10 000 personnes au jardin botanique de Libreville où se tenait son premier meeting populaire.
Le candidat du PDG a promis à ses supporters de faire du Gabon un pays émergent en Afrique et de mettre un terme au règne de l’impunité. Il entend également augmenter les salaires des Gabonais tout en mettant un accent particulier sur la formation des jeunes, afin de lutter contre le chômage.
D’argent et de promesses
André Mba Obame, ancien ministre de l’intérieur qui se définit comme le candidat de l’interposition était le même jour à Kinguélé, un quartier populaire, dans le 3e arrondissement de Libreville. Il compte remporter cette présidentielle grâce, entre autres, à sa maîtrise des forces et faiblesses de « la machine » PDG.
Casimir Oyé Mba , un autre dissident du parti au pouvoir et candidat à cette élection, a rassemblé ce même samedi près de 4 000 personnes au complexe sportif Omar Bongo de Libreville. Il souhaite restaurer les valeurs républicaines et marquer la rupture avec les anciennes pratiques qui ont, selon lui, ruiner le système avec lequel il a collaboré pendant plusieurs années.
Un jour auparavant, le candidat de l’Union du peuple gabonais (UGP), Pierre Mamboundou a rassemblé au carrefour Rio avec près de 3 000 militants jurant, comme la plupart des candidats, être le messie de la République. Il est convaincu que son heure est arrivé. Après avoir talonné à deux reprises le PDG lors des précédents scrutins présidentiels, M. Mamboundou estime que rien ne peut plus lui barrer la route conduisant au Palais du bord de mer, la résidence du chef de l’Etat gabonais.
Les candidats ont deux semaines pour séduire les électeurs et le gagnant, à en croire les observateurs, sera celui qui disposera des moyens financiers les plus importants. Le clientélisme politique ayant encore de beaux jours au Gabon.