Le chanteur marocain Saad Lamjarred, annoncé en Arabie Saoudite pour un concert en compagnie d’Elissa, est indésirable à Djeddah. Pourquoi ?
C’est une campagne contre le musicien marocain Saad Lamjarred qui a été lancée en Arabie Saoudite. Alors que la star est annoncée par «Rotana Life» pour un concert en compagnie d’Elissa, le 17 juin prochain, à Djeddah, une campagne visant à contrer la venue du Marocain en terres saoudiennes est lancée. Ils sont nombreux les Saoudiens ayant exprimé leur refus de voir le chanteur de Ya Ayouni se produire dans leur pays.
Une polémique a ainsi été déclenchée sur la Toile avec le hashtag «Nous refusons Saad Lamjarred à Djeddah» lancé sur Twitter. Les initiateurs de cette campagne appellent les Saoudiens à boycotter le concert du chanteur. La raison ? Certains citoyens sont d’avis que permettre à Saad Lamjarred de jouer un concert constitue une façon d’encourager le chanteur dont le nom est souvent cité dans des affaires de viols, de violence et de harcèlements. Pour eux, c’est d’autant plus normal de s’opposer à sa venue que l’artiste marocain n’a pas encore été innocenté.
En octobre 2016, le chanteur a été mis en examen et emprisonné à Paris pour viol aggravé et violences volontaires aggravées. Alors qu’il devait donner un concert, une jeune femme de 20 ans avait porté plainte contre lui, la veille de l’évènement. La jeune femme affirme que le musicien l’avait agressée dans une chambre d’hôtel. A la suite d’une décision de la Cour d’appel de Paris, le 13 avril 2017, Saad Lamjarred avait été remis en liberté et placé sous bracelet électronique.
Saad Lamjarred a également été mis en examen, le 11 avril 2017, pour viol dans une enquête ouverte à Paris après la plainte d’une jeune Franco-Marocaine affirmant avoir été agressée et frappée par le chanteur, à Casablanca. Les faits remontent à 2015. Celui qui est auteur-compositeur-interprète, danseur, producteur de musique, multi-instrumentiste et acteur marocain, a également été mis en cause aux Etats-Unis dans une affaire de viol présumé datant de 2010. Certaines parmi ces affaires n’étant toujours pas vidées.
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