Les membres du comité exécutif de la Confédération africaine de football (Caf) sont revenus sur leur décision de faire de la Can 2006 en Egypte, une épreuve qualificative pour la Coupe du monde. Un changement de cap qui fait grincer les dents au Caire.
Le torchon brûle entre la Caf et la Fédération égyptienne de football. L’Egypte n’aura plus le privilège d’accueillir la première phase finale de la Coupe d’Afrique des nations (Can) qualificative pour une Coupe du monde. La décision prise à Bamako, le 17 janvier 2002, a été annulée. Les sages de la Caf viennent de faire volte-face.
Les membres du comité exécutif de l’organe suprême de football en Afrique expliquent, pour se justifier, que la décision a été prise dans l’urgence, en réponse à une lettre de la Fifa datée du 25 novembre leur demandant de changer le mode de qualification pour la Coupe du monde. Si sur le plan éthique, la valse à laquelle s’est livrée la Caf est pour le moins déroutante, il apparaît cependant logique qu’elle puisse bénéficier de la manne financière qu’engendre une telle compétition. La réunion de deux grands événements en un seul implique un nombre moins importants de matchs disputés. Donc, moins de sponsors et moins de revenus publicitaires pour l’instance organisatrice africaine.
Le complot des grands pays du football
L’Egypte, qui doit accueillir la Can 2006 parle déjà de complot. Selon nos confrères de l’hebdomadaire Al Ahram, le changement de cap de la Caf est plus dû à une pression des grands pays africains qu’à la lettre de la Fifa. Dans son édition du 25 décembre, on peut ainsi lire : » Le Cameroun, le Nigeria, l’Afrique du Sud et la Tunisie sont favorisés par le système de qualification en Coupe du monde. Ils sont placés en tête de groupe et profitent généralement d’un tirage au sort qui leur est favorable. Ces nations ont ainsi facilement réussi à se qualifier pour les deux dernières compétitions mondiales, sans pour autant vraiment les mériter « .
Il est clair que l’annulation de la décision du 17 janvier cause un important préjudice moral et financier chez les Pharaons. Désormais, il va falloir trouver d’autres arguments pour gagner la confiance des annonceurs et surtout savoir voyager pour espérer retrouver l’élite du football mondial en juin 2006 en Allemagne.