Une voiture a foncé sur une foule lors d’un carnaval, à La Louvière, en Belgique. Si six morts sont à déplorer en plus de nombreux blessés, la piste terroriste n’est pas privilégiée.
C’est un dimanche sombre en Belgique, qui rappelle les vieux souvenirs des attaques terroristes. Pour les premiers rassemblements, après deux ans de trêve liée notamment à la pandémie de Coronavirus, les nouvelles sont effroyables. Tôt ce dimanche 20 mars, à La Louvière, localité située à 25 kilomètres à l’Ouest de Charleroi, une voiture a foncé sur la foule faisant quatre morts sur le champ. Deux autres personnes ont péri de leurs blessures.
Le choc a par ailleurs fait au moins dix blessés qui sont entre la vie et la mort en plus de seize blessés plus légers, dans la ville de la Louvière peuplée de quelque 80 000 habitants. Un groupe d’une centaine de personnes venaient de sortir du hall pour regagner le centre-ville lorsque la voiture a foncé dans la foule. « Une voiture qui roulait à vive allure a foncé dans la foule qui s’était rassemblée pour assister au ramassage des Gilles. Le conducteur a ensuite poursuivi sa route, mais nous l’avons intercepté », a précisé Jacques Gobert, le maire de cette commune.
L’édile de la ville a ajouté que ses services ont déclenché le plan d’urgence communal et « mis la salle de sport communale à disposition des familles, et le service d’assistance aux victimes a également été activé ». Pour sa part, Damien Verheyen, substitut du procureur du Roi de Mons, a précisé que « la voiture était occupée par deux personnes qui ont été interpellées », ajoutant que la piste terroriste était pour le moment exclue. Les deux mis en cause sont originaires de La Louvière et sont nés respectivement en 1988 et 1990. Aucune précision supplémentaire n’a été donnée sur leur identité.
« Horrible nouvelle depuis Strépy-Bracquegnies. Une communauté qui se rassemblait pour faire la fête a été frappée en plein cœur. Mes pensées vont aux victimes et leurs proches. Tout mon soutien va aussi aux services d’urgence pour leur aide et l’assistance apportées », a, de son côté, tweeté le chef du gouvernement belge, Alexander De Croo. En 2016, cette même ville de Charleroi avait fait l’objet d’une attaque. Deux policières avaient en effet été attaquées par un individu armé d’une machette devant l’hôtel de police.
« L’auteur de l’attaque a fait l’objet de deux ordres de quitter le territoire, en 2012 et 2014, mais il se trouve qu’il vient d’un pays avec lequel la collaboration est particulièrement difficile. L’Algérie est réticente à reprendre ses nationaux. Les autorités prétendent souvent que les personnes concernées sont marocaines. Et comme ces personnes n’ont pas de papier, ou prétendent ne pas en avoir, l’identification est très difficile », avait déploré Theo Francken, secrétaire d’Etat belge à l’Asile et aux Migrations.