L’Union Africaine s’est réunie jeudi à Addis Abeba autour du thème « faire taire les fusils : pré-requis pour réaliser une Afrique sans conflit à l’horizon 2020 ». Une réunion dont l’objectif était de poser les bases pour mettre en place des stratégies de paix, en répondant efficacement à toutes les causes de conflit sur le continent.
« Faire taire les fusils », un programme ambitieux, que l’Union Africaine (UA) entend bien mettre en œuvre à l’horizon 2020. L’organisation panafricaine s’est en effet réunie jeudi dans la capitale éthiopienne, afin de poser les lignes directrices de son action pour mettre fin aux conflits sur le continent dans les cinq prochaines années.
Sous la direction du président du Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA, les diplomates des différents pays se sont ainsi rassemblés pour mettre en place des stratégies de paix, en répondant efficacement à toutes les causes de conflit en Afrique.
Lors de cette réunion, les représentants des Etats membres de l’UA, des missions diplomatiques en Ethiopie, ainsi que des universitaires et représentants de la société civile, ont ainsi échangé sur la manière de répondre efficacement à toutes les causes des conflits qui ravagent actuellement l’Afrique. Des conflits persistants et chroniques, à l’égard desquels les pays de l’UA ont exprimé leur vive préoccupation, déplorant par ailleurs le retour à la violence dans certaines parties du continent.
Mettre fin à toutes les guerres pour 2020
Concernée par la situation, au terme de la réunion, l’organisation a fait la promesse de « ne pas léguer le fardeau des conflits à la prochaine génération d’Africains », et de « mettre fin à toutes les guerres pour 2020 ». Un objectif pour lequel chacun s’est engagé, déterminé à débarrasser le continent des guerres, mais aussi des conflits communautaires, des violations des droits de l’Homme, ainsi qu’à prévenir les génocides. « C’est un objectif ambitieux mais réalisable. Nous avons besoin d’accroître les ressources et les moyens de l’organisation de l’Union africaine pour faire face aux conflits dans le continent », a déclaré l’ambassadeur du Mozambique à l’Union africaine à l’agence PANA.
Son homologue éthiopien a quant à lui pointé du doigt la fragilité des Etats comme étant à l’origine des conflits en Afrique. « Nous devons trouver des solutions aux problèmes de bonne gouvernance et de développement en Afrique », a-t-il expliqué à PANA.
« Nous n’avons plus besoin de discours et de slogans. Nous avons besoin d’action pour transformer ces slogans en actes concrets. Il faut une approche multi-dimensionnelle, avec la participation de tous les Etats », a rajouté le diplomate nigérian.
Une collaboration plus étroite avec les Nations-Unies
Pour l’ambassadeur namibien, une seule solution pour faire taire les armes : un soutien international actif et une collaboration étroite avec les Nations-Unies, notamment afin d’identifier les trafiquants d’armes responsables en grande partie des tensions sur le continent.
Les représentants de l’Australie, de la Russie, des Etats-Unis, des Pays-Bas et de l’Union européenne, présents lors de la rencontre, ont approuvé et plaidé pour cette collaboration plus étroite.