L’Union africaine veut mettre un coup d’accélérateur sur des projets d’envergure en Afrique


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L'Union Africaine
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L’Union africaine a finalisé une stratégie pour accélérer la mise en œuvre du Protocole sur la libre circulation des personnes. Elle vise à harmoniser les régimes de visas, renforcer les infrastructures frontalières et coordonner les politiques migratoires. Cette initiative inclut la généralisation du passeport africain, catalyseur du droit d’entrée, de séjour et d’établissement. À ce jour, 33 États ont signé le protocole, dont 4 l’ont ratifié. Le Rwanda incarne déjà cette politique avec son système de visa à l’arrivée.

L’Union africaine (UA) a annoncé dimanche 27 avril la finalisation d’un projet de « stratégie » visant à activer la mise en œuvre du Protocole sur la libre circulation des personnes, dans le cadre des efforts visant à arranger les droits de voyage, de résidence et d’établissement des populations sur le continent.

Ce projet, lancé en partenariat avec les blocs économiques régionaux, prévoit des mesures visant à concilier les régimes de visas, à améliorer les infrastructures frontalières et à coordonner les politiques migratoires entre les États membres. Les responsables de l’UA ont déclaré que cette initiative pourrait, entre autres, baisser les difficultés qui qui vont à l’encontre depuis longtemps de la mobilité de la main-d’œuvre en Afrique.

Catalyseur majeur pour le Protocole relatif au droit d’entrée

Le projet de stratégie devrait être présenté pour adoption lors du prochain sommet de l’UA. « La stratégie vise à garantir que les communautés économiques régionales (CER) et les États membres popularisent et désignent le passeport africain adopté comme l’un des principaux mécanismes permettant la libre circulation des personnes », a déclaré l’UA dans un communiqué rendu public dimanche.

L’initiative relative au passeport africain a été adoptée lors du Sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’UA de 2019. Les dirigeants africains ont décrit cette initiative comme un catalyseur majeur pour le Protocole, en particulier celui relatif au droit d’entrée. Selon la Commissaire aux Affaires politiques de l’UA, Minata Samate Cessouma, la mise en œuvre du Protocole devrait se dérouler en trois phases, notamment le droit d’entrée, le droit de séjour et le droit d’établissement.

Élaboration des spécifications techniques du passeport africain

À ce jour, 33 États membres ont signé le protocole, et 4 ratifications ont été déposées par le Rwanda, le Niger, le Mali et Sao Tomé-et-Principe. Les spécifications techniques du passeport africain ont également été élaborées en collaboration avec l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), les communautés économiques régionales (CER) et les États membres, peut-on lire dans le communiqué de l’UA.

Le Rwanda a adopté en 2018 une politique de visa à l’arrivée pour les citoyens de tous les pays. Cela signifie que les voyageurs peuvent obtenir un visa à leur arrivée à Kigali, sans avoir à en faire la demande au préalable. Dans le cadre de cette politique, les citoyens des pays membres d’organisations internationales telles que l’Union africaine, le Commonwealth et la Francophonie peuvent séjourner dans le pays pendant 30 jours maximum.

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