L’Organisation de l’unité africaine organise à Lusaka son dernier sommet du 9 au 11 juillet. Mercredi prochain, les Africains auront un nouvel organisme, l’Union africaine, et un nouveau Secrétaire général Sauf si Salim Ahmed Salim rempile.
Leadership. Trois personnalités, le Guinéen Lansana Kouyaté, Secrétaire général de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’ancien ministre ivoirien des Affaires étrangères Amara Essy et l’actuel ministre des Affaires étrangères namibien Theo Ben-Guriyab sont candidats à la tête de la future Union africaine. Le quatrième candidat n’est autre que l’actuel Secrétaire de l’OUA, Salim Ahmed Salim. Qui ne s’est pas encore déclaré. Mais quand on connaît le jeu diplomatique des couloirs de l’OUA, on sait que cela ne veut pas dire grand chose. La Libye, soutenue par l’Egypte, aimerait bien qu’Ahmed Salim rempile pour un an. Histoire d’assurer la transition de l’OUA vers l’Union africaine pour la Libye et d’appuyer l’un des siens pour l’Egypte. Dans ce jeu de fauteuil, Khaddafi peut sortir son joker à tout moment. Il a toujours clamé son soutien inconditionnel et son amitié pour Amara Essy.
Omega, RDC et le Maroc
Le grand absent de ce sommet est le Maroc. Pourtant, il a été souvent au centre des débats. Le Sénégal, le Burkina Faso et la Guinée équatoriale voulaient que le royaume chérifien réintègre l’organisation continentale. Finalement, les ministres ont décidé de ne pas soumettre au sommet la question d’une éventuelle adhésion du Maroc à l’Union africaine. Raison officielle : le Maroc n’a pas fait acte de candidature. Le Maroc s’est retiré de l’OUA en 1984 pour protester contre l’admission de la République arabe sahraouie démocratique (RASD). En plus de la préparation de la transition vers l’Union africaine, les chefs d’Etat plancheront sur les conflits qui secouent l’Afrique. La République Démocratique du Congo, le Burundi et l’Angola seront au centre des débats.
Le président Sénégalais, Abdoulaye Wade, initiateur d’un plan pour le développement global de l’Afrique, s’est réuni avec ses homologues égyptien, sud-africain et nigérian pour mettre au point un plan unique qui sera présenté au sommet. » En cas d’adoption à Lusaka, les chefs d’Etats promoteurs misent sur une session consacrée à leur plan, en septembre à l’ONU, en marge de l’Assemblée générale, pour solliciter le soutien de la communauté internationale par une résolution, avant un sommet sur le financement du plan, en novembre à Dakar, réunissant chefs d’Etats, institutions internationales et secteur privé « , s’enthousiasme le président Wade.
Le sommet achèvera ses travaux mercredi prochain. Avec une nouvelle dénomination et un nouveau Secrétaire général. Et de nombreux projets pur l’Afrique de demain.