L’un des derniers chefs de la LRA, Dominic Ongwen, prisonnier de la CPI


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Dominic Ongwen, l’un des principaux chefs de la sanguinaire rébellion ougandaise, l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), qui s’est rendu début janvier, a été transféré, mardi soir, à la Cour pénale internationale (CPI), à la Haye, où il a été emprisonné.

Dominic Ongwen dans les filets de la justice internationale ! L’un des principaux chefs de la sanguinaire rébellion ougandaise, l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), qui s’est rendu début janvier, a été transféré, mardi soir, au centre de détention de la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye, aux Pays-Bas.

« Dominic Ongwen est arrivé au quartier pénitentiaire de la CPI à 01h55 », a indiqué le porte-parole de la Cour, Fadi El Abdallah. Après son arrivée à la Haye, il doit effectuer une visite médicale et devra ensuite comparaître le plus tôt possible devant les juges, en la présence d’un avocat de la défense. La date de cette audience doit encore être fixée, selon la CPI, qui souligne qu’elle est destinée à confirmer l’identité du suspect, vérifier la langue utilisée pour les procédures et à l’informer des charges retenues à son encontre.

Dominic Ongwen s’était rendu début janvier en Centrafrique, portant un coup sévère à l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) commandée par Joseph Kony qui a semé la terreur pendant une trentaine d’années dans plusieurs pays d’Afrique centrale, dont l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), et la Centrafrique. La rébellion a même été jusque dans l’est de l’Afrique, au Soudan. Dominic Ongwen a été traqué près de dix ans par la CPI pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre. Les Etats-Unis avait promis cinq millions de dollars pour sa capture.

Viols, pillages, mutilations, enrôlement d’enfants soldats

La LRA est une rébellion ougandaise armée qui, à l’origine, mêlait syncrétisme apocalyptique, croyances acholi (peuple du nord de l’Ouganda) et références chrétiennes. Né en Ouganda dans les années 1980, le groupe rebelle est aujourd’hui tristement connu pour ses enlèvements d’enfants, qu’il transforme par la suite en soldats ou esclaves sexuels. La LRA mène en outre des campagnes systématiquement violentes et brutales contre les civils, mêlant meurtres, viols, mutilations, pillages et destructions de villages. Elle en a été chassée, en 2006, par l’armée ougandaise, avant de s’éparpiller dans les forêts équatoriales des pays voisins, dont la Centrafrique.

Après avoir été chassés d’Ouganda, les rebelles se sont scindés en petits groupes, sévissant en Centrafrique, en RDC et au Soudan du Sud.

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