Lors du sommet de l’Union européenne-Afrique, les dirigeants européens et africains se sont engagés jeudi à renforcer la lutte contre l’immigration clandestine.
A l’issue du quatrième sommet de l’UE-Afrique, les quelque 80 dirigeants des deux continents présents à Bruxelles se sont engagés jeudi à renforcer la lutte contre l’immigration illégale. L’objectif est d’éviter des drames comme ceux qui surviennent régulièrement au large de l’île italienne de Lampedusa, où des milliers de migrants africains ont péri ces dernières années.
Les dirigeants ont dévoilé un plan d’action en cinq points pour 2014-2017, visant à faire de la question de la mobilité et de la migration une priorité de leur partenariat. Ce plan d’action doit permettre « d’éviter les tragédies comme celle de Lampedusa », a déclaré le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, lors de la conférence de presse de clôture du sommet.
Dans une déclaration commune, Africains et Européens se sont donc engagés à « à lutter contre l’immigration illégale en promouvant une coopération efficace et complète pour éviter les conséquences dramatiques de la migration illégale et protéger la vie des migrants ». Ils assurent « consolider leurs efforts de lutte contre la traite des êtres humains en renforçant notamment la protection internationale de demandeurs d’asile et de personnes déplacées à l’intérieur d’un même pays ».
Selon une carte interactive mise au point par un collectif de journalistes européens et rendue publique lundi, quelque 23 000 migrants auraient trouvé la mort depuis 2000 en tentant de rejoindre l’Europe, par la mer ou par la terre. « Nous avons beaucoup de jeunes qui meurent dans le désert ou en traversant la Méditerranée en essayant de rejoindre l’Europe », a déclaré la présidente de la commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma. Selon elle, « si nous nous concentrons sur la formation de nos populations, si nous investissons sur elles, elles ne seront pas obligées de venir à Lampedusa, elles viendront en avion et seront accueillies les bras ouverts ».
De leur côté, les dirigeants européens vont « intensifier les efforts visant à réduire de manière significative les coûts des envois de fonds, consolider l’institut africain pour les transferts de fonds et renforcer les cadres stratégiques en vue de renforcer l’implication de la diaspora ».