L’Union européenne et le Bénin ont signé, mardi à Cotonou, une convention portant financement du « Deuxième projet de lutte contre la traite d’enfants » sur des ressources du 9ème Fonds européen de développement (FED). Elle s’élève à un montant de deux milliards trois cent millions de francs CFA.
Le nouveau projet s’inscrit dans la continuité des actions entreprises conjointement par le gouvernement béninois et la Commission européenne depuis 2001 en vue d’améliorer les conditions de vie et le respect des droits des enfants en situation difficile.
Ce projet vise à appuyer la lutte contre la traite et l’exploitation des enfants, à travers le renforcement du dispositif institutionnel de lutte, l’appui à la cellule nationale de suivi et de coordination, ainsi que le soutien aux actions de promotion des nouveaux instruments juridiques.
Le second volet de ce projet concerne la lutte contre les causes structurelles à l’origine du placement d’enfants, à travers la mise en place d’un fonds à l’attention des acteurs non-étatiques béninois.
Faciliter la réinsertion des enfants
Ce fonds permettra de financer des projets concernant toutes les alternatives socio-économiques possibles pour lutter contre le départ des enfants ou pour favoriser leur réinsertion.
Ils pourront être accompagnés d’actions de sensibilisation ciblées et s’inscriront dans le cadre des stratégies définies par les comités locaux de lutte contre la traite d’enfants.
La prise en charge des enfants en situation d’exploitation au travail au marché de Dantokpa (le plus grand du Bénin, situé à Cotonou), au Marché Arzéké de Parakou et au Marché de Malanville (nord du pays) et la prise en charge de jour et de nuit des enfants victimes, ainsi que la valorisation de leurs compétences professionnelles pour leur permettre de sortir de leur situation, sont parmi les activités du projet.
De 2002 à 2005, le premier projet d’appui à la lutte contre le trafic d’enfants, financé par le 8ème FED, a permis les premières avancées notables, notamment le renforcement significatif des capacités de la Brigade de protection des mineurs, l’appui aux principales structures d’accueil et de réinsertion des enfants victimes telles que le Carrefour d’écoute et d’orientation de l’Archevêché de Cotonou, la Croix-rouge, les Soeurs salésiennes ou l’ONG Terre des Hommes.