L’Union Africaine a appelé les putschistes à s’abstenir de tout acte de violence ou de menaces envers les populations civiles. L’UA les a en outre invités à un retour à l’ordre constitutionnel, au plus tard le 1er juillet 2024.
Le Tchadien Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union Africaine, a condamné, ce samedi 1er octobre 2022, «le changement anticonstitutionnel de gouvernement» intervenu au Burkina Faso. La sortie intervient après le putsch militaire, qui a chassé du pouvoir le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. Ce dernier avait lui-même évincé l’ancien Président Roch-March Christian Kaboré, en janvier dernier.
C’est par voie de communiqué que Moussa Faki Mahamat a précisé le souhait de l’Union Africaine d’un «retour à l’ordre constitutionnel, au plus tard le 1er juillet 2024». Selon les termes du Tchadien, le président de l’UA «appelle les militaires à s’abstenir immédiatement et totalement de tout acte de violence ou de menaces aux populations civiles, aux libertés publiques, aux droits de l’Homme».
Très tôt hier vendredi, des coups de feu ont été entendus dans la capitale du Burkina Faso, Ouagadougou, non loin de Kosyam, le palais présidentiel. Ce qui était annoncé comme une «crise interne à l’armée», selon les termes du porte-parole du gouvernement, Lionel Bilgo, a finalement débouché sur un coup d’Etat, dont le cerveau n’est autre que le capitaine Ibrahim Traoré, commandant du régiment d’artillerie de Kaya, la première région militaire du pays.
Le Président de la Commission de l'Union Africaine @AUC_MoussaFaki condamne sans équivoque, la deuxieme prise de pouvoir par la force au Burkina Faso.
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