La dette ougandaise a subi un lifting opéré par le Club de Paris. Résultat : moins 145 millions de dollars américains, soit 246,5 milliards de schillings ougandais. Une somme destinée à soutenir la lutte contre la pauvreté, déjà vigoureusement entamée par le pays.
Le Club de Paris allège la dette ougandaise de 145 millions de dollars américains, soit environ 246,5 milliards de schillings ougandais. Cette mesure s’inscrit dans le cadre du programme destiné au pays les plus pauvres très endettés (PPTE). Et ce en plus des deux milliards déjà accordés dans le cadre de ce même programme.
Ce programme initié en 1996 par le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque Mondiale vise à rendre plus supportable le fardeau de la dette. Le « niveau soutenable » recherché est celui où les recettes d’exportation permettent d’assurer le service de la dette. Cette contrainte est matérialisée par deux critères pris en compte dans la décision d’éligibilité d’un pays : le volume des exportations et le niveau de leurs recettes par rapport au PIB. Les seuils retenus, après révision en 1999, sont respectivement de 30 et de 15%.
L’Ouganda, un élève méritant
Il faut noter que l’Ouganda est un sacré bon élève, depuis 1997, conformément aux exigences de la PPTE. Les bailleurs de fonds s’engagent à consentir à un allègement de sa dette au pays candidat à condition qu’il mette en place un plan d’action pour l’éradication de la pauvreté (PAEP). Ce sont les résultats de ce plan qui déterminent la mise à disposition effective des fonds. Pour preuve, le taux d’entrée à l’école primaire est passé de 56% en 96/97 à 94% pour 98/99. Et celui des personnes vivant dans la pauvreté est passé de 56% en 92/96 à 44% en 96/97.
Les 145 millions de dollars américains seront consacrés dans la poursuite de cette lutte contre la pauvreté, à un programme d’alimentation en eau potable ainsi qu’à l’assainissement et à l’éducation des pauvres.