Les partis politiques ivoiriens et les Forces nouvelles (FN, ex-rébellion) qui forment le « G7 » vont se retrouver jeudi à Daoukro, dans le centre de la Côte d’Ivoire, pour étudier la situation socio-politique du pays, alors que le processus de paix a du plomb dans l’aile, a-t-on appris mercredi de source informée à Abidjan.
La rencontre verra la participation effective de l’ancien président Henri Konan Bédié du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), de l’ancien Premier ministre Alassane Dramane Ouattara, leader du Rassemblement des républicains (RDR), du leader de la rébellion armée, Guillaume Soro et des présidents du Mouvement des forces de l’avenir (MFA) et de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI), MM Anaky Kobenan et Albert Mabri Toikeusse.
L’opposition ivoirienne a haussé le ton ces derniers temps et demandé au Conseil de sécurité de l’ONU, qui doit se prononcer à la mi-septembre sur la crise ivoirienne, de ne plus proroger le mandat du chef de l’Etat ivoirien qui arrive à terme le 31 octobre 2006, après une première prolongation d’un an.
Réunion d’urgence des FN dans leur fief de Bouaké
Les principaux responsables des Forces nouvelles (FN, ex-rébellion ivoirienne) se sont retrouvés mardi soir à Bouaké, leur fief, pour, d’une part, analyser la situation socio-politique qu’ils estiment « enlisée » en Côte d’Ivoire et, d’autre part, se prononcer sur l’après 31 octobre 2006, date marquant la fin du mandat du président Laurent Gbagbo déjà prorogé d’un an par les Nations unies.
Pour la circonstance, les Forces nouvelles ont rappelé sur Bouaké tous les cadres et ministres issus de leurs rangs exerçant dans le cadre du gouvernement de transition.
« Ce conclave s’avère d’autant plus nécessaire que l’actualité politique nationale nous interpelle », a déclaré le ministre d’Etat, Guillaume Soro, par ailleurs, Secrétaire général des Forces nouvelles lors de la cérémonie d’ouverture du conclave, qui a également rassemblé tous ses chefs militaires.
M. Soro a déploré que l’identification, qui constitue l’un des points essentiels du processus de sortie de crise, soit considéré aujourd’hui comme un sujet à polémique et soit ainsi remis en cause par le clan présidentiel.
Au sortir de ce conclave, les Forces nouvelles se proposent de donner « de nouvelles orientations » sur la conduite à tenir après le 31 octobre 2006.