Le Mouvement pour la démocratie (MPD), le plus grand parti de l’opposition au Cap-Vert, a demandé au ministère public, d’enquêter sur un présumé financement illégal des partis et sur leurs rapports avec le trafic de drogue
Le parti a décidé de solliciter l’intervention du ministère public après que le 26 mars, lors d’un débat parlementaire sur la communication sociale, des députés du Parti africain de l’indépendance du Cap-Vert (PAICV), au pouvoir, ont insinué que les députés du MPD « deviennent nerveux lorsque l’on parle de drogue ».
Le groupe parlementaire de cette force politique a considéré, comme un affront, cette insinuation et a demandé des explications au PAICV.
Sur la demande faite au ministère public, le plus grand parti de l’opposition rappelle aussi que le Premier ministre, José Maria Neves, avait affirmé, le 22 janvier de l’an dernier, au jour des élections législatives qu’il avait des preuves concernant l’achat de voix et l’existence de partis politiques liés au trafic de drogue.
Dans un communiqué où il annonce la décision de solliciter l’intervention du ministère public, le MPD dit « être surpris que le Premier ministre, en affirmant avoir des preuves concrètes sur le lien des partis politiques au trafic de drogue, n’ait pas acheminé, les jours suivants ses dénonciations, les preuves aux institutions compétentes telles que la Police judiciaire et le ministère public ».
Le plus grand parti de l’opposition au Cap-Vert a dit attendre l’action du ministère Public dans la clarification de la situation, considérant la « gravité et la manipulation potentielle, illicite, profondément anti-démocratique et dangereuse de telles affirmations non suivies de mesures institutionnelles ».