L’opposant togolais Agbéyomé Kodjo et ses lieutenants relâchés et placés sous contrôle judiciaire


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Gabriel Agbéyomé Kodjo
Gabriel Agbéyomé Kodjo

L’opposant togolais appréhendé manu militari à domicile, le mardi 21 avril 2020, a été relâché par la police, dans la soirée du vendredi 24 avril 2020, après avoir été présenté au Procureur. Ses lieutenants de « la dynamique du Mgr Kpodzro », Attisso Fulbert et Adjamagbo Brigitte, interpelés dans le cadre des enquêtes sur le dossier, ont également été libérés. Ils sont tous placés sous contrôle judiciaire.

Après quelques jours de garde à vue dans les locaux du service central des renseignements et investigations criminelles de la gendarmerie de Lomé, celui qui s’est autoproclamé « Président élu » a recouvré sa liberté. Après audition, par le juge d’instruction et le procureur de la République, il a bénéficié de la liberté sous contrôle judiciaire assortie de quatre conditions :

– il est interdit de quitter le territoire togolais sans autorisation

– il est interdit de faire toute déclaration qui mettrait en doute les résultats des élections présidentielles du 22 février dernier

– il est obligé de répondre à toutes les convocations aussitôt qu’il les reçoit

– il est interdit de toute déclaration, attitude ou propos capable de remettre en cause ou de violer l’ordre constitutionnel préétabli.

Les responsables de « la dynamique » de Monseigneur Philippe Kpodzro, Attisso Fulbert et Adjamagbo Brigitte, qui ont été arrêtés pour le même dossier ont également été relâchés au même titre que leur co-accusé. Leur libération est assortie des mêmes conditions que celle de l’ancien Premier ministre.

Le député et candidat malheureux du scrutin présidentiel de février 2020 est poursuivi par le ministère public togolais pour atteinte à la sûreté de l’Etat, trouble à l’ordre public, usage illégal est abusif des insignes et sceaux de l’Etat. Son immunité parlementaire à récemment été levée sur demande de la justice.

Plusieurs acteurs de la société civile ont dénoncé la violence usée par les forces de l’ordre pour arrêter Agbéyomé Kodjo.

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