L’opération de l’Union Européenne (UE) en Centrafrique, Eufor-RCA, qui devait être déployée, ce lundi, sur le terrain a été reportée. Le nombre de soldats nécessaire pour une telle opération n’a pas encore réussi à être mobilisé par les 28 membres de l’UE. Certains pays ont justifié ce retard par la crise en cours en Ukraine.
Les événements en Ukraine semblent tomber à pic pour certains pays de l’Union Européenne (UE) comme la République Tchèque, la Suède et la Pologne notamment. Ces pays avaient fait des propositions pour participer à l’opération Eufor-RCA avant de faire marche arrière. Le déploiement des soldats européens, prévu initialement, ce lundi, a donc du être reporté à une date ultérieure.
Un Conseil des ministres européens s’est tenu ce lundi. Il souligne « la nécessité d’une accélération des travaux relatifs à la préparation de l’opération » et demande le « lancement rapide » du déploiement des militaires européens, « conformément aux engagements de l’Union Européenne ». La langue de bois est donc de rigueur au sein de l’institution pour masquer l’échec annoncé d’une opération qui n’est pas encore lancée.
A l’heure actuelle, autour de 350 hommes seraient mobilisables
La crise en Ukraine apparaît donc comme l’excuse diplomatique en vigueur pour certains pays européens afin de refuser l’envoie de soldats en Centrafrique. Un contingent militaire européen ou international débarquant en Ukraine n’est pourtant pas à l’ordre du jour, alors que la plupart de ces pays, entre autres la Pologne, sont aussi membres de l’OTAN.
La mission Eufor-RCA ne dispose pas encore d’un nombre de soldats suffisants ainsi que de moyens matériels de logistique, de manutention et de santé. A l’heure actuelle, près de 350 hommes seraient mobilisables, selon les informations de RFI. Il manquerait près de 100 hommes de plus pour lancer une opération qui devait mobiliser au départ environ 1 000 soldats.
La crédibilité de l’Union Européenne est une fois de plus mis à rude épreuve dans cette affaire.