L’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) a exprimé mercredi sa « vive préoccupation par rapport aux informations publiées mardi dans une déclaration des Forces de Défense et de Sécurité(FDS), qui faisait état d’un projet de coup d’Etat.
Dans un communiqué reçu ce mercredi à la PANA, l’ONUCI a dénoncé le règlement de la crise par des moyens autres que ceux prévus dans les différents accords de paix et les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies, en particulier la résolution 1.721, qui demeurent la seule voie appropriée pour la sortie de crise en Côte d’Ivoire.
Cette réaction fait suite à l’annonce faite mardi par le porte-parole des FDS, le colonel Hilaire Babri Gohourou, d’un coup d’Etat qui serait en préparation et prévu pour se dérouler entre la période du 12 au 17 décembre 2006. « Depuis plusieurs semaines, des officiers, sous-officiers et militaires de rang des FDS ont été approchés par des civils et des militaires, en vue de leur participation à un coup d’Etat. Ce coup de force est prévu pour se dérouler entre le mardi 12 et le dimanche 17 décembre 2006, avec l’appui d’une force militaire présente en Côte d’Ivoire », a affirmé le colonel Babri.
Il a précisé que ce projet de coup d’Etat devrait emporter des autorités politiques et militaires, « notamment le président de la République, le chef d’Etat-major des Armées, le commandant supérieur de la Gendarmerie nationale » et d’autres officiers de l’armée. Les initiateurs de ce projet sont connus des FDS qui ont affirmé que le cerveau est « une personnalité militant activement au sein d’un parti politique de la place, et se trouve en ce moment sous la protection de ses parrains, après son exfiltration par voie lagunaire de l’hôtel où elle résidait ».De tels modes de pensées et d’actions font peser des risques « éminemment graves » sur la Côte d’Ivoire.
L’ONUCI a invité toutes les parties à s’abstenir de tout acte de nature à entraver la mise en oeuvre de la feuille de route.Quant aux FDS, elles ont assuré que toutes les dispositions sécuritaires sont prises pour permettre à la population ivoirienne qui a déjà trop souffert de plus de quatre ans de crise, de vivre dans la quiétude en cette fin d’année.