Le Bureau des droits de l’homme de l’ONU a fait part de sa préoccupation croissante face à la montée des discours xénophobes et aux abus commis contre les migrants en Tunisie, ces derniers mois. Le 11 mai 2024, l’agence onusienne a publié une déclaration exprimant sa profonde inquiétude face à ces incidents et a appelé les autorités tunisiennes à prendre des mesures urgentes pour les combattre.
Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH), il y a eu une augmentation notable des discours xénophobes et des actes de violence visant les migrants en Tunisie, en particulier depuis le début de l’année 2024. Ces incidents incluent des agressions physiques, des menaces, des discours haineux et des discriminations.
Lutter contre la xénophobie et la discrimination
Le HCDH a également dénoncé l’intimidation et le harcèlement dont sont victimes les défenseurs des droits humains, les avocats et les journalistes qui critiquent le gouvernement et ses politiques migratoires. L’agence onusienne a exhorté les autorités tunisiennes à mener des enquêtes approfondies sur tous les incidents signalés de violence et de discrimination contre les migrants, et à veiller à ce que les auteurs soient traduits en justice.
Elle a également appelé à des mesures plus larges pour lutter contre la xénophobie et la discrimination, y compris des campagnes de sensibilisation et des programmes d’éducation. La préoccupation du HCDH s’inscrit dans un contexte plus large de tensions croissantes autour de la migration en Tunisie. Le pays a connu une augmentation des arrivées de migrants ces dernières années.
Appel à la protection de migrants
La plupart d’entre ces migrants qui prennent d’assaut les côtes tunisiennes viennent d’Afrique Subsaharienne. Un afflux massif qui a conduit à une montée des sentiments anti-immigrés parmi certains segments de la population. La Tunisie a une longue tradition d’accueil des réfugiés et des migrants. Le pays est signataire de plusieurs conventions internationales relatives aux droits des réfugiés et des migrants, et s’est engagé à protéger leurs droits.
Cependant, les récents incidents d’intolérance et de violence sont la preuve d’une montée de la xénophobie et la discrimination en Tunisie. La communauté internationale exerce une pression sur les autorités tunisiennes afin qu’elles prennent des mesures concrètes visant à protéger les droits de tous les migrants et veiller à ce qu’ils soient traités avec dignité et respect.