Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, a exprimé sa préoccupation suite aux récents évènements au Burundi, notamment à propos des violences qui ont opposé la semaine dernière les forces de l’ordre et des membres de partis d’opposition.
Le Burundi est dans le collimateur de l’ONU. Le secrétaire général de l’instance international, Ban Ki-Moon, a indiqué dans un communiqué être préoccupé par la situation au Burundi. Les affrontements du 8 mars à Bujumbura, la capitale, entre la police et les militants du Mouvement pour la solidarité et la démocratie (MSD) ont été décrites comme étant les plus violents depuis la fin de la guerre civile en 2006.
Le président du MSD, l’opposant Alexis Sinduhije – aujourd’hui en fuite – assure que la marche du 8 mars était pacifique et avait pour objectif de réclamer les droits politiques et civils de l’opposition. Le pouvoir a considéré cette manifestation comme une insurrection. Sinduhije est d’ailleurs poursuivi pour « insurrection armée ».
Ban Ki-Moon a appelé le gouvernement et les partis politiques à faire preuve de retenue et de s’abstenir à toute action qui pourrait raviver les tensions. Dans son communiqué, le secrétaire général de l’ONU a tout de même déploré la multiplication des restrictions aux libertés d’expression, d’association et de réunion. Il fait ainsi référence à la police et à la ligue de la jeunesse du parti au pouvoir qui ont perturbé des réunions de l’opposition, indique le communiqué. Ban Ki-Moon a rappelé que les droits de l’Homme sont une condition pour l’organisation d’élections libres et justes en 2015.
Le chef de l’ONU a enfin appelé les autorités et les acteurs de la société civile à œuvrer ensemble désamorcer les tensions. Ban Ki-Moon a demandé a demandé au gouvernement et aux partis politiques de régler leurs différends pacifiquement par le dialogue, conformément à la feuille de route adoptée en mars 2013 et aux accords d’Arusha.