Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, Antonio Guterres, se déclare pessimiste vis-à-vis des récents développements au Mali, notamment sur le plan sécuritaire. Alors qu’en 2020, le pays doit organiser les élections législatives, le dirigeant de l’ONU a dressé, dans un rapport d’enquête destiné aux membres du conseil de sécurité, un portrait plutôt sombre de la situation.
Dans son récent rapport destiné au Conseil de sécurité, Antonio Guterres s’est montré pessimiste sur la situation qui prévaut au Mali. Il a déploré le considérable retard du Mali dans la mise en application concrète de l’accord de paix de 2015, mais aussi de l’insécurité de plus en plus croissante vu le nombre pléthorique d’organisations terroristes. Selon le dirigeant de l’organisation onusienne, ces deux faits sont à même de compromettre les réformes politiques projetées sur l’avenir.
Les attaques des groupes terroristes sont en forte croissance. L’armée malienne a été, plusieurs fois, victime de ces attaques, surtout dans le nord du pays. Au cours du trimestre dernier, les pertes en vies humaines dans le rang des forces de sécurité se sont accrues de 116% comparé au rapport des trimestres précédents. De plus, la MINUSMA, la force armée de l’ONU envoyée au Mali pour maintenir la paix, a été attaqué 68 fois, cet automne, soit 3 fois plus que pendant l’été dernier.
Sur le plan politique, Antonio Guterres regrette aussi la stagnation et les incertitudes qui planent suite au grand dialogue national de Bamako. Pour lui, le boycott de l’opposition pendant les discussions de décembre 2019 est un mauvais signe. Il estime qu’il serait difficile aux acteurs politique de trouver un consensus.