Le Vatican n’a pas pris les mesures nécessaires pour traiter des cas d’enfants abusés sexuellement par des prêtres et protéger les enfants. C’est du moins ce qu’a affirmé, ce mercredi à Genève, le comité de l’ONU sur les droits des enfants.
Le comité sur les droits des enfants de l’ONU critique fermement la façon dont le Vatican a traité les cas d’enfants victimes d’abus sexuels, faisant ainsi primer ses intérêts au détriment de ceux d’innocents. Ainsi les experts de l’ONU dénoncent des pratiques qui ont permis la poursuite des abus et l’impunité des coupables.
A l’issue de l’examen du rapport du Vatican, le premier en date depuis 14 ans, les experts de l’ONU, dans leurs recommandations, critiquent le fait que le Vatican n’a « pas suffisamment pris en considération les droits des enfants dans ses procédures judiciaires, législatives, administratives et dans ses programmes ».
Le comité dénonce le fait que le Vatican ait « placé continuellement la réputation de l’Eglise et la protection des coupables au-dessus des intérêts des enfants », en traitant les allégations d’enfants abusés sexuellement. Pour l’ONU, le fait que « des auteurs connus d’abus sexuels ont été transférés de paroisse en paroisse ou un autre pays, dans le but de couvrir de tels crimes, une pratique documentée par plusieurs commissions d’enquête nationales, a permis à beaucoup de prêtres de rester en contact avec des enfants et de continuer à les abuser ».
Ainsi, le Comité des droits de l’enfant des Nations Unies demande au Vatican de « déférer devant la justice tous les pédophiles au sein de l’Eglise ». Il demande au Vatican « de relever immédiatement de leur fonction toute personne suspectée d’abus sexuel et de déférer leur cas aux autorités judiciaires compétentes à des fins d’enquête et de poursuites ».
De son côté, « le Saint-Siège prend acte des observations finales qu’elle examinera avec attention ».