La cheffe des droits de l’Homme de l’ONU, Michelle Bachelet, a dénoncé la récente vague de coups d’Etat en Afrique. Elle l’a dit, ce mardi 8 mars, devant le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU.
Dans son intervention de ce mardi 8 mars 2022, la cheffe des droits de l’Homme de l’ONU, Michelle Bachelet, a exprimé son inquiétude face aux « graves répercussions sur la stabilité des institutions, des sociétés et – au-delà des frontières nationales – dans la région au sens large ». La responsable onusienne a cité l’exemple de la situation au Mali où il s’observe « un rétrécissement de l’espace civique et du débat démocratique ».
S’agissant du récent coup d’État au Burkina Faso, la cheffe de l’ONU a alerté l’opinion sur les conséquences de ce changement constitutionnel qui pourrait « compromettre gravement » les progrès en matière de droits de l’Homme dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. « Je demande instamment le retour rapide à l’État de droit et à la démocratie constitutionnelle, dans le plein respect des droits et libertés de tous les Burkinabés ». A cette occasion, elle a invité les autorités de transition au respect des « engagements pris par le pays en vertu du droit international des droits de l’homme ».
La cheffe de l’ONU a noté par ailleurs que ces coups d’Etats alimentent les crises en Afrique subsaharienne. Elle a cité la multiplication des attaques de groupes armés séparatistes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les affrontements interethniques et les attaques de la milice Boko Haram dans l’Extrême-Nord et, dans la région de l’Est. Face à cette vague de coups d’Etat en Afrique, notamment en Guinée, au Soudan, au Burkina Faso, au Tchad et au Mali, Mme Bachelet a appelé les gouvernements africains au renforcement « de la crédibilité des institutions démocratiques, ainsi que la responsabilité et l’indépendance d’institutions clés telles que le système judiciaire et les institutions nationales des droits de l’Homme ».