Le Président soudanais Omar el-Béchir n’a pas fini de faire parler de lui. Le Soudan a demandé, ce mardi, aux États-Unis, d’accorder à Oumar el-Béchir un visa d’entrée sur le territoire américain, pour participer à l’Assemblée générale, fin septembre, à New York.
Omar el-Béchir n’a pas froid aux yeux. Il a demandé un visa américain afin de participer à l’Assemblée générale de Nations Unies, fin septembre à New York, alors qu’il est sous le coup de mandats d’arrêt de la Cour Pénale Internationale (CPI). Embarrassés par cette demande, les responsables de l’ONU ont indiqué qu’il revient aux États-Unis de décider.
Rejet de la demande par les États-Unis
« C’est en tout premier lieu aux États-Unis de décider » sur la question du visa « en conformité avec les règles internationales pertinentes », a déclaré le porte-parole de l’ONU, Martin Nesirky. « Le président Béchir fait l’objet d’un mandat d’arrêt de la CPI et donc le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, l’invite instamment à coopérer pleinement avec la Cour », a-t-il ajouté. Les États-Unis n’ont pas adhéré au Statut de Rome qui a créé la CPI, mais se sont engagés à soutenir son action. « Une telle visite (du président Béchir) serait regrettable, cynique et tout à fait déplacée », a commenté ce lundi l’ambassadrice américaine auprès de l’ONU, Samantha Power. « Il devrait plutôt aller à la Haye pour se livrer à la CPI ».
Le Soudan critique le refus des États-Unis
Le Soudan a critiqué mardi le département d’État américain qui a refusé d’accorder un visa au Président Omar el-Bachir pour participer à l’Assemblée générale des Nations Unies à New York. Selon le gouvernement soudanais, Omar el-Béchir souhaite « se rendre au siège des Nations Unies et non pas dans l’État abritant ce siège » et « le gouvernement des États-Unis est obligé conformément aux conventions » de l’ONU « d’accorder les visas nécessaires à tous les représentants des États membres ». Dans un communiqué datant de ce mardi, le ministère des Affaires étrangères a estimé « les États-Unis n’ont pas le droit de s’opposer à la participation d’un officiel d’un pays membre de l’organisation internationale ». Le ministère des Affaires étrangères exhorte les États-Unis à accorder un visa à Omar el-Béchir le plus rapidement possible.