L’ONU a vivement critiqué le Kenya qui a ordonné à tous les réfugiés de son territoire de regagner leurs camps sous peine d’être punis par la loi.
L’ONU voix d’un très mauvais œil les mesures de restrictions prises par le Kenya envers tous les réfugiés de son territoire. L’organisation n’a pas hésité en effet à critiquer le pays qui a ordonné à tous les réfugiés présents sur son sol, dont la plupart sont originaires de Somalie, à rejoindre les camps de Dadaab (est) et de Kakuma (nord-ouest), après l’attaque d’une église par des hommes armés. « Le Haut commissariat aux réfugiés des Nations Unies comprend le besoin du Kenya s’assurer sa sécurité mais des mesures générales qui ciblent des personnes basées sur leur nationalité ou leur appartenance à un groupe sont discriminatoires », selon Adrian Edwards, porte-parole du HCR.
Selon lui, « de telles mesures peuvent faire souffrir des gens innocents et sont généralement inefficaces ». Le Kenya a officiellement ordonné mardi dernier aux réfugiés de rejoindre immédiatement les camps de Dadaab (est) et de Kakuma (nord-ouest), leur interdisant de se trouver hors de l’un de ces deux centres. Une mesure survenue après une attaque dimanche contre une église de Mombasa et un attentat récemment déjoué.
Pour faire face à la menace terroriste, les autorités ont parallèlement annoncé le déploiement de 500 policiers supplémentaires à Nairobi et Mombasa, deuxième ville du pays. Depuis l’attentat du centre commercial Westgate de Nairobi, qui a fait au moins 67 morts, le Kenya est sur le qui-vive face aux attaques terroristes. Ces dernières sont souvent imputées aux insurgés islamistes shebab, que les troupes kényanes combattent en Somalie.
