Une réunion sur le Sahel se tient ce mercredi à New-York, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, sous la direction du secrétaire général Ban Ki-moon. L’exécutif malien, le président de la transition Dioncounda Traoré et le Premier ministre Cheikh Modibo Diarra ont officiellement demandé ce lundi aux Nations unies une résolution autorisant une attaque armée contre les islamistes affiliés à Aqmi qui contrôlent le Nord-Mali. Les chefs d’Etats du Bénin, de la Tunisie, du Niger, du Togo et de l’Afrique du sud participeront à cette réunion qui doit notamment nommer un envoyé spécial pour le Mali.
Journée décisive pour le Mali. Ce mercredi 26 septembre, une réunion sur le Sahel se tient à New-York, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, sous la direction du secrétaire général Ban Ki-moon. Le président malien de la transition, Dioncounda Traoré et le Premier ministre Cheikh Modibo Diarra ont officiellement demandé aux Nations unies une résolution validant une attaque armée contre les islamistes affiliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui contrôlent le Nord-Mali.
L’exécutif malien a adressé une lettre la semaine dernière au Conseil de sécurité sous le chapitre 7 autorisant « l’intervention d’une force militaire internationale afin d’aider l’armée malienne à reconquérir les régions du Nord occupées ». Une requête qui a été confirmée ce lundi à New-York.
Une réunion symbolique ?
L’accord trouvé ce dimanche entre la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et Bamako a débloqué la situation. Les autorités maliennes ont enfin accepté que les « forces militaires combattantes » de l’organisation ouest-africaine se déploient dans la capitale malienne.
Cependant, l’ONU « a déjà réclamé au Mali et à la Cedeao des précisions sur les modalités d’une intervention aux contours encore très flous », rappelle l’AFP. Même si la Cedeao devrait dépêcher entre 3 000 et 3 300 militaires à Bamako, il reste encore à définir quelles troupes et de quels pays africains participeront à cette intervention militaire au Nord-Mali.
Du coup, cette réunion sur le Sahel ne devrait pas prendre une décision ferme. Selon les observateurs, seul un envoyé spécial pour le Mali doit être nommé.
La France optimiste
De son côté, Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères a bon espoir. « Les choses vont dans la bonne direction », a-t-il déclaré. « Nous espérons que la décision sera prise rapidement. Cela fait des mois et des mois qu’on travaille là-dessus, pour la première fois il y a une espérance qui se lève », a ajouté le chef de la diplomatie française à New-York.
Le patron du Quai d’Orsay a rappelé le danger que le Nord-Mali se transforme en « Sahelistan » (territoire de non droit et repère des terroristes de type Afghanistan). Et de faire savoir que la France jouera le rôle de « facilitateur » tout en laissant le soin aux troupes ouest-africaines de chapeauter l’intervention militaire. « Ce serait une faute d’être en première ligne parce que ce sont les Africains qui doivent régler leurs affaires en Afrique », a-t-il conclu.
Préoccupé par le sort des quatre otages français détenus par Aqmi au Niger depuis 2010, le président français François Hollande s’est exprimé ce mardi soir à l’Assemblée générale de l’ONU pour rappeler l’urgence d’agir. Les chefs d’Etats du Bénin, qui préside actuellement l’Union africaine (UA), de la Tunisie, du Niger, du Togo et de l’Afrique du sud participeront également à cette réunion sur l’occupation du Nord-Mali par les islamistes.
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