L’ONU appelle au rétablissement de l’ordre constitutionnel au Niger


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Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres
Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres

Les membres du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies haussent le ton face à la destitution et la détention du Président Mohamed Bazoum par les putschistes.

C’est dans une déclaration que le Conseil de sécurité de l’ONU a exprimé sa préoccupation après le putsch au Niger. Cette structure a condamné « la détention du Président Mohamed Bazoum et les efforts visant à changer, anticonstitutionnellement, le gouvernement légitime » dans ce pays. Dans sa déclaration, le Conseil de sécurité a mis un accent sur « l’urgente nécessité du rétablissement de l’ordre constitutionnel au Niger ». Il a, par la même occasion, plaidé pour « la libération immédiate et inconditionnelle » de Mohamed Bazoum.

Le Conseil a exprimé, par ailleurs, son inquiétude face à ce nouveau putsch dans cette partie du continent africain. Il a noté que ce regain de renversements des régimes démocratiques a un impact négatif : « l’augmentation des activités terroristes et la situation socio-économique désastreuse » dans la région. Les membres du Conseil ont, en outre, encouragé la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union Africaine dans leurs démarches visant à rétablir « l’ordre constitutionnel au Niger ».

Accentuer la crise humanitaire

Pour rappel, c’est depuis le 26 juillet dernier que la junte, avec à sa tête le général Abdourahamane Tchiani, chef de la garde présidentielle, a renversé le régime de Mohamed Bazoum. Ce dimanche, les putschistes ont dénoncé l’intention d’une « intervention militaire imminente à Niamey » de la Communauté des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Sur le plan humanitaire, ce coup d’État pourrait accentuer la crise dans ce pays. Situé en Afrique de l’Ouest, le Niger fait face à une crise humanitaire causée par les catastrophes naturelles, les conflits armés et l’insécurité alimentaire. Avant le putsch, plus 3 millions de personnes étaient en situation d’insécurité alimentaire, selon les données du Programme alimentaire mondial (PAM). Plus de 4,3 millions de personnes dépendent de l’aide dans ce pays.

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