Les Nations Unies ont condamné le Liberia et le Burkina Faso pour leur rôle dans le drame du Sierra Léone. Les deux pays sont accusés de permettre l’exportation illégale des diamants sierra-léonais.
Le diamant est le nerf de la guerre. Au Sierra Léone, les Nations Unies cherchent à couper les vivres de la rebellion du Front révolutionnaire uni (RUF) de Foday Sankoh. Notamment, en empêchant la vente des diamants de la guerre. L’ONU a fermement condamné les présidents Charles Taylor du Libéria et Blaise Campaoré du Burkina Faso pour leur soutien au RUF. Ils seraient les principaux organisateurs de la passe des diamants.
La séance sur le Sierra Léone que tiennent les Nations Unies jusqu’à jeudi accable le Liberia et le Burkina Faso. Selon une délégation britannique, Charles Taylor a donné des ordres à une filiale de sa société à Ouagadougou, pour acheter des diamants sous contrôle du RUF. Aussi, le Liberia exporterait 40 fois sa capacité de production…
Dispositif d’identification de la provenance
Selon la délégation britannique, 40% des exportations de diamants sierra-léonais transitent par le Burkina Faso tandis que le reste passe par le Libéria.
Au début du mois de juillet, le conseil de sécurité de l’ONU adoptait une mesure interdisant la vente des diamants du Sierra Léone, en attendant un dispositif d’identification de la provenance. Mais celui-ci s’avère difficile à mettre en place. Jeremy Greenstock, ambassadeur anglais aux Nations Unies, se demande comment il pourrait fonctionner en Sierra Léone s’il n’en existe pas un pour le reste du monde.