L’organisation humanitaire, Action contre la faim, a décidé de suspendre ses activités dans une partie de la Centrafrique, notamment dans la préfecture de la Basse-Kotto. Pourquoi ?
L’annonce a été faite par communiqué, ce vendredi 15 avril 2002. Action contre la faim suspend ses activités dans une partie Sud de la République centrafricaine après l’attaque contre un de ses véhicules qui a occasionné la blessure de cinq personnes. « Un groupe armé a attaqué nos équipes qui circulaient en voiture, dans la préfecture de la Basse-Kotto, en Centrafrique, faisant cinq blessés », a déploré l’ONG.
Le communiqué détaille que « quatre employés d’Action contre la Faim et un membre du district sanitaire ont été blessés », ajoutant que « l’un des employés d’Action contre la Faim a notamment été blessé par balle ». Ce dernier a dû être évacué à Bangui, a précisé l’ONG, qui venait de lancer une campagne d’envergure visant à doter cette partie du pays de forages afin de permettre un accès à l’eau potable à quelque 5 000 personnes.
Dans les districts sanitaires d’Alindao-Mingala, par exemple, Action contre la Faim s’occupait de différents projets en faveur de l’accès à l’eau potable touchant plus de 2 000 personnes. L’ONG fournissait par ailleurs des soins de santé à près de 4 000 enfants et femmes enceintes, dans cette partie Sud du pays. Sauf que toutes ces activités seront désormais suspendues.
En effet, l’organisation a été formelle : « cette attaque force Action contre la Faim à suspendre notamment ses activités de cliniques mobiles et de renforcement d’accès à l’eau potable des zones les plus reculées de la région de la Basse Kotto ». Laquelle décision a pour conséquence immédiate de rendre la vie de certaines populations de ce pays d’Afrique Centrale encore plus dure.
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