La priorité à court et moyen terme pour le continent est de mettre en oeuvre des politiques et pratiques qui réglementent la mobilité de la main d’œuvre dans la région et à l’extérieur, selon une partie des conclusions tirées vendredi à la fin de la 11ème réunion régionale pour l’Afrique de l’Organisation internationale du travail (OIT).
Alors que la migration internationale devient un problème critique au plan mondial, l’Afrique est confrontée au défi de réaliser un développement économique et social durable qui puisse créer des opportunités d’accéder à des emplois décents afin de garder sur le continent les professionnels formés et compétents,
Garantir la liberté de mobilité de la main d’œuvre au sein des communautés économiques régionales africaines pourrait contribuer à accélérer l’intégration économique et à promouvoir les relations entre la migration et le développement.
Mais, un autre problème à résoudre au cours des années à venir sera la promotion du rôle de la migration de la main d’œuvre comme instrument du développement.
La réunion a noté qu’une condition majeure d’une prise de décision informée en Afrique est la production et l’exactitude des statistiques selon le sexe et des travaux de recherche sur les travailleurs émigrés et l’impact différencié selon le sexe de la migration de la main œuvres.
Les flux de migration africaine s’observent sur le continent et vers l’Union européenne ainsi que les autres pays industrialisés qui attirent les travailleurs hautement qualifiés.
La réunion de quatre jours était axée sur la création d’opportunités d’accéder à des emplois décents comme moyen de tirer l’Afrique de la pauvreté et de promouvoir la croissance économique par des investissements du secteur privé.
Cependant, il existe plusieurs obstacles à l’environnement de l’entreprise sur le continent. Il s’agit des faibles niveaux de productivité et de concurrence, des larges économies informelles, de l’accès limité aux marchés des économies industrielles, de la participation limitée au chaînes de valeur mondiales et l’intégration régionale limitée des marchés.
En outre, il existe des faiblesses spécifiques comme l’accès limité aux financements et aux crédits, les déficiences des infrastructures de base, les déficiences dans la formation et les niveaux de compétences des travailleurs, la faible capacité des gouvernements à formuler des politiques pour les entreprises et à leur fournir des services et la faiblesse des organisations des employeurs et des travailleurs.
Les employeurs qui ont participé à la réunion ont approuvé le rôle de l’investissement du secteur public dans les infrastructures comme moyen de relancer l’investissement du secteur privé.
Pour leur part, les représentants des travailleurs à cette réunion ont insisté sur le rôle de l’investissement du secteur dans les infrastructures de manière à renforcer l’investissement du secteur privé.
De manière générale, la réunion a estimé que l’investissement étranger direct ne semblait pas favorable à l’investissement local en Afrique. Elle a également tiré la conclusion qu’il fallait davantage surveiller l’impact de l’investissement étranger direct sur le déficit en emplois décents.