Le groupe sud-africain Vodacom investit la téléphonie mobile en RDC. Son réseau GSM est opérationnel depuis le 1er mai dernier dans les trois grandes villes du pays. L’opérateur a prévu une enveloppe d’un milliard de dollars pour réussir son pari.
Nouveau venu dans la téléphonie mobile en République démocratique du Congo (RDC), le groupe sud-africain Vodacom a simultanément ouvert son réseau de téléphonie mobile à Kinshasa, Lubumbashi et Mbuji-Mayi le 1er mai dernier. Avec une mise totale d’un milliard de dollars, l’opérateur GSM affiche de grandes ambitions sur le marché congolais. Il se donne un an pour gérer ses premiers profits.
Vodacom, détenue à 50% par Telkom S.A. et à 31,5% par Vodacom holding (leader du marché sud-africain) est déjà présente en Afrique du Sud, au Lesotho et en Tanzanie. Elle parie aujourd’hui sur la RDC qu’elle considère, malgré l’instabilité politique qui règne dans le pays, comme un marché extrêmement porteur. Le quatrième plus grands pays africain, très pauvre en téléphonie fixe, ne dispose que de 100 000 lignes pour une population de 60 millions d’habitants. Une carence de maillage que peut palier la technologie GSM.
3 millions d’abonnés en 2012
Vodacom Congo est le fruit du rachat de l’opérateur congolais Congolese Wireless Network (CWN) fin 2001. La firme sud-africaine, qui bénéficie déjà des 52 000 anciens usagers de CWN, vise les trois millions d’abonnés à l’horizon 2012. Elle table sur une dépense moyenne de 25 à 30 dollars mensuels par personne.
La firme sud-africaine a prévu une enveloppe globale d’un milliard de dollars, à raison de 200 millions de dollars par an, pour développer son réseau. Mais la stratégie continentale de Vodacom ne s’arrête pas là. Elle travaille parallèlement à l’obtention d’une licence au Mozambique et convoite également le marché zambien.