L’Ivoirienne Amoin Yvonne Touré a officiellement célébré ses 100 ans dimanche. Ses proches, eux, affirment que la vieille dame, aurait même 120 ans !
Elle a célébré officiellement ses 100 ans dimanche ! Pour autant, l’Ivoirienne Amoin Yvonne Touré est toujours debout et visiblement en forme. Elle tient encore sur ses deux jambes et est même capable d’effectuer quelques pas de danses traditionnelles. Ses proches assurent même qu’elle aurait au moins 120 ans ! Une différence conséquente due aux approximations de l’état-civil de Côte d’Ivoire, notamment du temps de la colonisation française, rapporte l’AFP.
Son anniversaire a été célébré comme il se doit, dans son domicile à Ahougnansou, dans le centre du pays, rassemblant de nombreux convives. Sur son gâteau, on pouvait lire ! « 1914-2014 ». Mais pour son petit-fils Souleymane Sékongo, un fonctionnaire à la retraite âgé de 61 ans, « elle doit avoir approximativement 120 ans. Quand j’étais au CP1 (vers 4 ou 5 ans, NDLR), elle avait déjà la soixantaine ».
« Je n’ai pas vécu inutilement »
De son côté, Angèle Akissi Coulibaly, sa fille cadette, rappelle que sa mère « a participé à la construction de la cathédrale de Katiola (centre) en 1908 en chargeant du sable. Or à l’époque, à 15 ans tu n’étais pas encore femme. Il fallait avoir 18 ans pour faire certains travaux ». Cette dernière affirme d’ailleurs avoir elle aussi quelques années de plus que les 64 ans inscrit son état civil. « Je suis née vers 1950. Mais je me suis mariée en 1960. Or à cette date, j’étais déjà une femme mûre », explique-t-elle. Cent ou 120 ans, 64 ou 74, des différences importantes dues à la légèreté du colon.
L’ancien maire du village, Lucien Touré, 65 ans, également un de ses petits-fils, rappelle d’ailleurs « qu’avant, les gens n’avaient pas d’âge, on le leur attribuait. Et comme ce sont des gens de petite taille, on leur donnait généralement des âges inférieurs à la réalité. On les regardait et on comptait leurs dents ». Mais Amoin Yvonne Touré n’a que faire de toutes ces interrogations liées à son âge. Vêtue d’une robe en dentelle blanche, elle se dit « heureuse que ses enfants, petits-enfants, et arrière-petits-enfants la célèbrent. C’est ça ma richesse, je n’ai pas vécu inutilement ».