L’Italie, qui importe 95% de son gaz, est quasi-dépendante de la Russie qui lui fournit actuellement 45% de cette énergie. Pour éviter cette dépendance vis-à-vis de Moscou, Rome s’est tourné vers le gaz africain.
Un des plus gros consommateurs européens de gaz, qui représente 42% de sa consommation énergétique, l’Italie tente de sortir du joug russe, notamment depuis l’invasion de l’Ukraine, le 24 février dernier. Pour ce faire, les autorités italiennes ont décidé de diversifier leurs sources d’approvisionnement en gaz. C’est ainsi qu’en plus de l’Algérie, elles ont jeté leur dévolu sur des pays comme l’Egypte, l’Angola, le Congo et même le Mozambique.
Fin février déjà, le Premier ministre italien, Mario Draghi, avait chargé son ministre des Finances, Luigi di Maio, de négocier auprès des autorités algériennes une hausse de leurs livraisons en gaz. Accompagné du patron d’Eni, l’argentier de l’Etat italien est parvenu à conclure un accord dans ce sens avec la Sonatrach. Après Alger, cap a été mis sur le Caire pour négocier du gaz égyptien. Ce 20 avril, Mario Draghi était attendu en Angola. Demain jeudi, il est annoncé au Congo. Il doit boucler sa tournée au Mozambique où il est attendu au mois de mai.
La voie est ainsi tracée pour le gouvernement italien, comme l’a si bien signifié Mario Draghi, qui, dimanche, avait clairement indiqué la position de son pays : « Nous ne voulons plus dépendre du gaz russe, parce que la dépendance économique ne doit pas devenir une sujétion politique ». Et de reconnaître que « la diversification est possible et peut être mise en œuvre relativement rapidement, plus vite que nous le pensions ».
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