Le sommet Italie-Afrique a été l’opportunité pour le gouvernement italien d’annoncer un plan de plus de 5 milliards d’euros en vue de soutenir le développement de l’Afrique.
Rome a abrité, lundi, le sommet Italie-Afrique, qui a vu la participation de 25 dirigeants africains. Des responsables de l’Union Européenne et de la Banque africaine de développement (BAD) avaient aussi pris part aux travaux. Une opportunité pour la Première ministre italienne d’évoquer un nouveau chapitre dans l’histoire des relations entre l’Europe et l’Afrique.
Freiner la migration illégale de l’Afrique vers l’Europe
Georgia Meloni a insisté sur une « coopération entre égaux, loin de toute imposition prédatrice ou position charitable envers l’Afrique. L’Italie a une tendance naturelle à être un pont entre l’Afrique et l’Europe. Le monde entier ne peut pas penser l’avenir sans l’Afrique ». La cheffe du gouvernement italien a par ailleurs annoncé des initiatives visant à renforcer les liens économiques avec le continent.
Au centre des échanges, la promesse de l’Italie de créer un pôle énergétique pour l’Europe tout en freinant l’émigration clandestine vers l’Europe. Prenant la balle au rebond, le président du groupe de la Banque africaine de développement a insisté sur la nécessité de continuer à soutenir la croissance économique et le développement des pays africains. Ce qui permet, selon lui, de freiner la migration illégale en provenance des pays africains. Mais aussi de réduire la fragilité des pays.
L’Italie promet 5,5 milliards d’euros à l’Afrique
Une action qui permet en outre, toujours selon la BAD, de renforcer la résilience des pays du continent. Akinwumi Adesina a saisi l’opportunité pour souligner la résilience économique de l’Afrique. Le patron de la BAD a relevé que malgré les changements climatiques, les conflits et la pandémie du Covid-19, l’Afrique est restée forte. Lors de ce sommet, une promesse initiale de 5,5 milliards d’euros, garanties comprises, a été faite, en présence de la BAD. Des fonds visant à soutenir le développement de l’Afrique.
Pour sa part, la présidente de la Commission européenne a appelé à un front uni pour lutter contre les passeurs véreux. Ces derniers, relève-t-elle, sont la cause des multiples drames de l’immigration. Ursula von der Leyen a souligné que « la meilleure façon d’y parvenir est d’unir nos forces et de sévir contre les criminels ». Pour cette responsable à l’UE, il faut parallèlement « construire des alternatives aux routes mortelles de la contrebande ».