L’Italie veut soutenir la Tunisie contre le développement de réseaux de transport de migrants associés à la mafia


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L’Italie a offert 50 véhicules tout-terrain à la Garde Nationale tunisienne pour les soutenir opérationnellement dans la lutte contre l’immigration illégale. En toile de fond de ce soutien de l’Italie à la tunisie dans la lutte contre l’immigration clandestine, se trouve aussi la lutte contre les réseaux mafieux italiens.

Une cérémonie de remise de 50 véhicules tout-terrain, offerts par le Ministère italien de l’Intérieur à la Garde Nationale tunisienne et destinés à être utilisés dans les opérations de lutte contre les flux migratoires irréguliers, s’est tenue à Tunis en présence de l’ambassadeur d’Italie Lorenzo Fanara et du Préfet Massimo Bontempi, Directeur Central de l’Immigration et de la Police des Frontières du Département de la Sécurité Publique au sein du Ministère de l’Intérieur, pour la partie italienne; le nouveau Directeur Général de la Garde Nationale, Mohamed Ali Ben Khaled, pour la partie tunisienne explique la page Facebook de l’Ambassade d’Italie à Tunis.

Le ministre de l’Intérieur, Matteo Salvini, a déclaré que cette initiative constituait « un nouveau pas en avant dans la collaboration entre l’Italie et la Tunisie ». « Bientôt, il y aura d’autres initiatives concrètes. Sur le plan international également, nous montrons que nous allions des mots aux faits », a déclaré Salvini.

Pendant ce temps, le même jour que la cérémonie de remise des véhicules tout-terrain, la procureure adjointe de Palerme, Marzia Sabella, a sonné l’alarme « les arrivées de migrants en provenance de Tunisie ont augmenté et sont inquiétantes« , a-t-elle déclaré lors d’une audition devant le comité anti-mafia du Parlement.

« Nous avons vérifié qu’il y avait des associations derrière elles. Au début, elles nous semblaient être de type tunisien. Elles assurent des voyages continus, le passage vers la destination finale, de la Sicile à l’Italie septentrionale, en Europe, et la non-identification de celles-ci. Cette dernière partie est le fait le plus inquiétant. Ces associations travaillent en étroite collaboration avec des éléments criminels italiens des districts de Palerme, Agrigente et Trapani, où il existe une parité des deux groupes ethniques – il y a des chefs qui sont soit Italien ou tunisien. Ce trafic est également une voie de transport de tabac et d’armes étrangères. » a précisé Marzia Sabella.

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