Un simple tweet a suffit pour heurter la sensibilité de centaines d’internautes issus de la communauté musulmane. La fondatrice du mouvement Femen, Inna Shevchenko, s’en est prise à l’Islam, au Ramadan et à la justice tunisienne sur Twitter.
C’est ce qu’on appelle faire le buzz. Sur Twitter, Inna Shevchenko, la fondatrice des Femen, s’en est violemment prise à la religion musulmane et au Ramadan. Ce qui a eu le don de provoquer la colère des internautes musulmans. Sur son compte twitter datant du 9 juillet, on pouvait lire : « Qu’est-ce qui peut être plus stupide que le Ramadan ? Qu’est-ce qui est plus moche que cette religion ? »
Selon les Femen, ce tweet n’est pas une attaque contre les musulmans. Un musulman est pourtant un adepte de l’islam. En attaquant cette religion et l’un de ses piliers, les Femen s’en prennent donc à l’ensemble de la communauté musulmane. Ironie du sort, elles exhortent les internautes à réfléchir avant de se déchaîner contre elles.
Amina, la source du tweet
Ce mardi 16 juillet, Inna Shevchenko est revenue sur twitter pour se justifier. Face aux nombreuses questions dont elle a été confrontée sur la toile, elle a répondu que : « Le tweet est pour Amina qui est obligée de suivre le Ramadan en prison, n’étant pas musulmane. Je trouve cela stupide ! ».
« Stupide » est d’ailleurs le mot qui revient le plus souvent sur son compte depuis ce matin. Ses détracteurs défendent la laïcité, insulter une religion est par conséquent inacceptable selon eux. Ce n’est pas la première fois que les Femen s’en prennent à une religion. Le 22 mai 2013, elles se sont exhibées dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. Le 4 avril 2013, c’était devant la la Grande Mosquée de Paris
qu’elles s’exhibaient seins nus, tout en brûlant des drapeaux du Tawhid (unicité de Dieu, NDLR).
La Tunisie cible préférée des Femen ?
Les activistes affirment ne pas être islamophobes, tout en commettant des actes ambigus. Dans les échanges sur twitter de ce mardi, Inna Schevchenko répond : « Ils nous appellent des « islamophobes », nous ne tolérons pas de religion. Je ne peux pas tolérer l’intolérant, je me bats contre cela ». Le tweet aurait été destiné à la justice tunisienne, coupable selon elles d’enfermer Amina, jeune tunisienne qui s’est fait illustrer en mars dernier en postant sur internet des photos d’elle, le torse nu. Depuis, les Femen ont multiplié les soutiens à leur manière jusqu’à se rendre en Tunisie pour manifester seins nus. Amina Tyler avait été condamné pour port illégal de bombe lacrymogène et profanation d’un cimetière.
Ce tweet soulève la question de la limite de la liberté d’expression. Les Femen luttent parfois violemment pour les droits de l’Homme tout en bafouant la liberté des milliers, voire de millions de personnes. Leur crédibilité vient en tout cas de prendre un sérieux coup après la publication de ce tweet jugé « islamophobe ».