Poétique, superbement illustré et riche de liens utiles, le site du ministère du Tourisme du Mali exprime la fascination de cette terre au carrefour de deux Afriques.
Que se passe-t-il quand, cinq ans durant, l’on arrose d’eau un rocher ? » … durant cinq ans ce fut une corvée / Et quand le rocher fut couvert de mousse / Il était minuit, minuit de septembre / Et nous l’avons baptisé Mali. « Ces vers de Bouna Boukary Dioura tiennent lieu de page d’accueil – bel accueil – au site du ministère de la Culture et du Tourisme du Mali.
D’emblée, ils prennent par la main le visiteur virtuel pour tenter, au contraire, de rendre sa visite la plus sensible possible, la plus proche du voyage que, s’il le peut, il ne manquera pas de souhaiter faire ensuite concrètement au Mali.
De Bamako à Koulikoro, en passant notamment par le pays Dogon, Sikasso ou Gao, le site présente avec beaucoup de clarté les attraits divers du pays. Chaque page régionale se voit accompagnée d’un poème, ou d’un extrait en prose rendant hommage à la littérature malienne. Les textes sont enrichis par de nombreux liens vers des sites d’hôtels, d’agences de voyages ou d’infrastructures touristiques, ainsi que par des galeries de photos.
Pratique et beau
Une place de choix est bien sûr réservée à Tombouctou, la ville – témoin de la grandeur d’un empire qui mêlait, nous rappelle-t-on, les apports de la plupart des grandes cultures et religions du Livre. Tombouctou, » trait d’union entre l’Afrique noire et l’Afrique blanche « , mais aussi patrie de l’écrivain Albakaye Ousmane Kounta : » Ah Tombouctou ! / Il fallait / Que nos espoirs étranglés / S’éveillent / Et que se réveillent nos passions. «
La contribution du poète à la construction éditoriale du site semble avoir été décisive. Et c’est peut-être ce qui fait le charme particulier de ce tourisme.gov.ml : en plus des aspects pratiques très réussis que l’on attend d’un tel programme, il apporte cette touche, indéfinissable parce que si personnelle, qui signe le travail d’un artiste.